Jean-Claude Marcourt © Belga

Marcourt pas favorable à l’introduction d’un examen d’entrée en médecine

Le ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt (PS), n’est pas favorable à l’instauration d’un examen d’entrée aux études en médecine, comme préconisé la semaine dernière par les doyens des facultés de médecine francophones pour sortir de la crise des numéros Inami.

Interrogé mardi par l’agence Belga sur cette proposition, M. Marcourt n’a pas appuyé cette mesure déjà d’application en Flandre depuis plusieurs années, estimant qu’il y avait « d’autres solutions » que celle-là. L’introduction d’un examen d’entrée en médecine, a-t-il ajouté, ne fait par ailleurs pas consensus au sud du pays. « Les étudiants n’en veulent pas! « , a-t-il souligné.

Pour le ministre socialiste, l’urgence du moment n’est d’ailleurs pas de trancher la question d’un éventuel examen d’entrée aux études de médecine, mais de trouver une solution pour les étudiants en dernière année de médecine dont la moitié seulement pourrait se voir attribuer un numéro Inami. M. Marcourt a à ce sujet adressé un courrier ce dimanche à la nouvelle ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), pour demander à la rencontrer, a-t-il précisé.

Le ministre de l’Enseignement supérieur s’entretiendra par ailleurs avec les doyens des facultés de médecine ce vendredi. M. Marcourt a encore dit douter de l’intérêt de contingenter le nombre de médecins belges alors qu’un nombre grandissant de médecins étrangers sont embauchés chez nous pour pallier certains manques en praticiens. Par ailleurs, il n’existe, selon lui, aucune étude démontrant un lien entre libéralisation du nombre de médecins et le niveau de dépenses en soins de santé. Selon M. Marcourt, la bonne solution au problème avait été initiée l’an dernier par l’ancienne ministre fédérale de la Santé, Laurette Onkelinx, qui avait proposé de lever le contingentement pour une série de spécialités médicales. Cette proposition avait toutefois été bloquée par la Flandre qui avait décidé de renvoyer le dossier devant le comité de concertation.

Plusieurs centaines d’étudiants francophones en médecine et en dentisterie ont mené la semaine dernière une série de manifestations et d’actions de grève pour protester contre la limitation du nombre de numéros Inami.

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