Manifestations du 6 novembre 2014 © Belga Image

Les ratés de la police au cours des manifestations du 6 novembre

Un commandement contestable, un équipement défaillant et beaucoup de malchance, voilà ce qui a conduit la manifestation nationale du 6 novembre dernier à Bruxelles à déboucher sur des émeutes lors desquelles 120 agents ont été blessés, ressort-il d’un rapport d’évaluation interne de la police qu’ont pu examiner De Standaard et Het Nieuwsblad.

Le document qualifie notamment l’environnement des policiers pris dans les affrontements ce jour-là de terrain de guerre. L’image des forces de l’ordre revêtues de leurs tenues de combat a, selon le rapport, échauffé les esprits des manifestants.

L’attitude des agents n’est pour autant pas pointée du doigt. « Bien que la police a été la cible d’une violence extrêmement hostile, les agents ont agi avec beaucoup de sang-froid, de courage et de sacrifice de soi. Le plus grand problème n’est pas leur attitude mais bien leur équipement », dénonce le rapport.

Les forces de l’ordre se plaignent ainsi d’une pression insuffisante dans les canons à eau, dont les réservoirs étaient en outre épuisés en moins de cinq minutes, que leurs sprays au poivre ne pulvérisaient pas assez loin et que leurs boucliers ronds étaient trop petits.

Le document fera l’objet de discussions mercredi lors d’un comité de concertation.

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