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Les Pays-Bas demandent à la Belgique d’envisager une fermeture temporaire des centrales

La ministre néerlandaise de l’Infrastructure et de l’Environnement Melanie Schultz a demandé au gouvernement belge d’envisager une fermeture temporaire des centrales nucléaires. Une démarche qu’elle a entreprise après qu’une enquête a démontré qu’un risque de fusion du coeur du réacteur nucléaire était très élevé en cas d’incendie à Tihange.

La ministre concède que l’enquête en question a été baclée, mais l’incertitude demeure, selon elle, sur la sécurité en cas d’incendie.

Sa suggestion de fermer temporairement les centrales en attendant une nouvelle étude approfondie a cependant été rejetée par le ministre de l’Intérieur Jan Jambon.

Le mois passé, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire avait fait état d’une culture de la sécurité défaillante chez Electrabel. Les autorités belges ont pris une série de mesures en la matière, a reconnu la ministre néerlandaise.

Une grande inquiétude quant à la sécurité des centrales règne dans la région transfrontalière proche de Tihange. Le week-end dernier, il a été révélé que l’Allemagne avait fait des provisions de comprimés d’iode en raison des craintes liées à la centrale située en bord de Meuse.

Le parti d’opposition sp.a s’est également fendu d’une réaction à cette sortie. « La ministre de l’Energie Marghem ne peut vraiment plus faire comme si de rien n’était. Elle va devoir choisir entre son incroyable loyauté à Electrabel et la solidarité avec l’anxiété de la population des zones frontalières en Allemagne, aux Pays-Bas et au Luxembourg », estime la députée Karin Temmerman.

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