Les départs en flèche mis en place par Ryanair à Brussels Airport ne font pas école auprès des autres compagnies à bas coûts, ressort-il d’une réponse de la ministre flamande de l’Environnement Joke Schauvliege (CD&V) à une question de la députée Gwenny De Vroe (Open Vld).
Depuis quelques mois, les avions Ryanair décollent de manière à atteindre au plus vite des altitudes élevées afin d’éviter les amendes pour dépassement des normes de bruit. Les pilotes demandent pour ce faire l’autorisation de partir du côté est de la piste 25R. Selon un briefing du pilote en chef, il est également conseillé aux pilotes de faire tourner leur moteurs au plus vite.
Ces mesures permettent aux avions de la compagnie irlandaise d’être suffisamment éloignés des capteurs sonores bruxellois ou de tourner rapidement vers la route Ring ou la route nord et d’ainsi éviter la Région bruxelloise.
Les données radar montrent que les pilotes de Ryanair font effectivement usage de ces recommandations depuis le 24 février, a indiqué la ministre Joke Schauvliege. Cette tactique ne trouve cependant pas d’écho du côté des autres compagnies à bas coûts Vueling et EasyJet, ressort-il des données.
La députée De Vroe s’inquiète des conséquences de cette stratégie sur la qualité de l’air, celle-ci entraînant une plus importante consommation de kérosène au-dessus du territoire belge.
« Les activités à l’aéroport n’ont qu’une influence limitée sur les concentrations de carbone, particules fines et dioxyde d’azote », répond la ministre. Cela pourrait néanmoins peser sur la concentration de particules ultrafines, mais il n’est pas encore possible de déterminer si leur hausse est liée à la manière de décoller de Ryanair.
