© BELGAIMAGE/Police fédérale belge

Le vitrioleur de Delhaize explique son geste à la justice

L’homme qui a avoué avoir attaqué une femme de ménage à l’acide dans un Delhaize d’Anvers le 20 février dernier a expliqué son geste à la justice par un sentiment d’exclusion de la société. Il n’a par contre pas expliqué pourquoi avoir ciblé le groupe Delhaize.

J.F., l’homme de 42 ans de nationalité néerlandaise qui a avoué vendredi avoir attaqué une femme de ménage avec de l’acide dans un supermarché Delhaize à Anvers le 20 février dernier, a expliqué avoir commis cette agression ainsi que les actes d’extorsion sur le groupe de Delhaize, par le fait qu’il se sentait exclu de la société, a indiqué vendredi le parquet de Bruxelles. Son mandat d’arrêt a été confirmé par la chambre du conseil, devant laquelle il comparaîtra à nouveau le 20 avril prochain.

J.F. a avoué vendredi matin devant la juge d’instruction en charge de son dossier et en présence de son avocat, être l’auteur de l’attaque à l’acide commise sur une femme de ménage avec de l’acide dans un supermarché Delhaize à Anvers le 20 février dernier. Mardi, il avait déjà reconnu les faits d’extorsion sur le groupe Delhaize mais avait gardé le silence quant à l’attaque à l’acide. Il a expliqué son double geste par le fait qu’il se sentait exclu de la société.

Il a préféré agir en dehors de son pays

J.F n’a pas fourni de réelle explication sur la raison pour laquelle il a choisi de cibler le groupe Delhaize. Selon ses dires, les coordonnées des dirigeants de la chaîne commerciale pouvaient être facilement trouvés sur internet. Il a également dit s’être inspiré de menaces exercées aux Pays-Bas sur un supermarché de l’enseigne Albert Heijn, et avoir préféré s’en prendre à une chaîne commerciale en dehors de son pays.

Second fils d’un artiste peintre néerlandais, J.F a affirmé s’être toujours senti à l’écart de la société. Durant trois ans, il a poursuivi des études de droit et depuis un an et demi, il était sans emploi, une situation qui lui renvoyait une mauvaise image de lui. Il a également déclaré avoir vécu dans sa voiture pendant le laps de temps où il était recherché.

La langue de la procédure judiciaire entamée à son encontre demeure à ce jour le français. Devant la juge d’instruction, J.F. a toutefois fait le choix du néerlandais comme langue de procédure. Dans les jours à venir, la juge en charge de son dossier enverra ce dernier au procureur du roi en vue de son dessaisissement. L’affaire sera ensuite attribuée à un juge d’instruction néerlandophone. L’affaire est passible des assises et le parquet décidera devant quel tribunal la renvoyer quand le dossier lui sera à nouveau transmis en vue du réquisitoire.

L’état de santé de la victime de l’attaque s’est quant à lui amélioré mais l’atteinte à son oeil sera probablement irréversible, selon le parquet.

Contenu partenaire