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Le non se dresse contre le protocole d’accord de vendredi soir

La tendance au rejet du protocole rédigé vendredi à l’issue d’une réunion entre les syndicats et le ministre de la Justice se confirmait samedi, alors que ce document était présenté par les représentants syndicaux à leur base lors d’assemblées générales durant la journée.

En province de Luxembourg, les agents pénitentiaires de Saint-Hubert et Marche-en-Famenne ont déjà refusé ce protocole. Quant à l’établissement pénitentiaire d’Arlon, une assemblée générale sera organisée lundi matin.

Du côté de la province de Namur, le non l’a emporté également, unanimement, à la prison d’Andenne. « Nous poursuivrons le mouvement au finish car nous estimons notamment que c’est désormais la masse de travail qu’il convient d’adapter au nombre d’agents, et pas l’inverse », commentait en début d’après-midi le délégué CSC Marc Peeters. Même tendance à la prison de Namur, où les agents pénitentiaires ont aussi demandé samedi la démission des permanents syndicaux, selon Xavier Crefcoeur, délégué CSC. Pour le personnel de Dinant, une assemblée générale aura lieu dimanche à 10h30, mais Denis Pascal, délégué CGSP, annonce déjà « un rejet total du protocole ».

Dans le Hainaut, les agents de la prison de Leuze-en-Hainaut ont refusé le protocole, tout comme à Mons, Jamioulx et Tournai, où une assemblée du personnel a été organisée dès la matinée.

En province de Liège, le protocole a fait l’objet d’un rejet à la prison de Huy, ainsi qu’à Lantin, les agents estimant entre autres qu’il est impossible d’envisager de travailler avec 10% de personnel en moins. Le personnel de l’établissement de défense sociale de Paifve s’est aussi positionné contre le protocole.

A Nivelles, les agents se réuniront dimanche et devraient prendre la même décision, selon le responsable syndical CSC David Froissart.

Enfin, à Bruxelles, le personnel de la prison de Forest se prononcera lundi, mais « le pronostic est négatif », annonce d’ores et déjà Cosimo Agostino, représentant FGTB. Le personnel de la prison de Saint-Gilles a quant à lui repris le travail vendredi, selon le représentant ACOD Gino Hoppe.

A la suite du protocole rédigé vendredi, les syndicats doivent se prononcer endéans les 36 heures, avait annoncé Koen Geens. Le ministre espérait un retour à une situation normale dimanche soir ou lundi matin.

Le texte prévoit notamment le recrutement de 405 personnes, dont 100 pour la lutte contre le terrorisme (mesure déjà annoncée auparavant) et 305 fonctionnaires supplémentaires, soit 55 de plus que dans le précédent protocole d’accord rejeté jeudi par les syndicats.

« Je constate qu’il y a un non qui est en train de se dessiner. J’attends encore demain dans l’après-midi puis j’irai dire au ministre que les agents ne veulent pas de la rationalisation. (…) Il faudra voir si il y a un accord pour remettre l’ouvrage sur le métier », a indiqué à Belga samedi soir Michel Jacobs, secrétaire fédéral CGSP AMiO.

Le cabinet du ministre de la Justice attend de son côté la communication officielle des syndicats.

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