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Le divorce ne tue pas la famille

Un sondage Dexia-Le Vif/L’Express a mesuré les bonheurs et les malheurs des familles unies, séparées ou qui ont connu un divorce. La vie est clairement plus compliquée et financièrement plus problématique pour les « ex ». Mais la famille reste plébiscitée comme valeur absolue… même par les divorcés.

La fréquence des divorces – 32 000 en 2009 – et des séparations a sensiblement compliqué la vie familiale, scolaire et sociale. Mais, comme l’indiquent les résultats du sondage exclusif réalisé par les titres du groupe Roularta Media, dont Le Vif/L’Express, avec la collaboration de Dexia, après la procédure – une période émotionnellement éprouvante – , après le temps des problèmes importants de communication et des finances, le bonheur réapparaît souvent ( voir infographie n°5).

Les divorcés composent 15 % de l’échantillon de ce sondage. Qu’ils soient à nouveau en couple (45 % vivent dans une famille recomposée) ou non ne les différencie guère des époux restés unis : ils se disent massivement heureux (94-95 %) de leur vie de famille, de leur nouvelle relation (93 % dans les deux cas) et de la répartition des rôles entre partenaires ( 85-82 %). A raison de 77 %, les personnes divorcées, séparées ou en cours de divorce se disent plus heureuses qu’avant. Il n’y a que côté finances qu’apparaissent des différences substantielles. Les divorcés sont 10 % de moins que les mariés à être « totalement contents » de leur situation financière et de leur standard de vie (voir infographie n°1).

En conséquence, ils sont beaucoup plus nombreux à se faire du souci pour leur argent (41 % contre 26 %,), pour leur future pension (51 % contre 39 %) et, en particulier, pour pouvoir honorer les factures d’énergie, un poste qui inquiète 66 % des divorcés et 49 % des couples mariés (voir infographie n°2). La moitié des divorcés vivent moins bien qu’avant et ce sont les femmes qui souffrent le plus. Les séparés sont aussi près de 58 % contre 46 % des autres à se faire du souci pour l’avenir financier de leurs enfants et petits-enfants. Ils vont beaucoup moins au restaurant et se nippent plus parcimonieusement, déplorent 71 % des répondants concernés ( infographie n°7).

A la question « Pouvez-vous vivre confortablement avec votre revenu ? », 69 % des couples unis depuis toujours répondent oui, tandis que ceux qui ont connu au moins un divorce ou une séparation ne sont que 55 % à pouvoir l’affirmer. Quand on leur demande si les gens ont assez d’argent, c’est un peu différent : les couples stables disent oui à raison de 79 % pour 69 % de ceux qui ont connu un divorce ou la rupture d’un contrat de vie commune.

Si les problèmes émotionnels sont les plus durs à vivre par le plus grand nombre d’ex-partenaires(infographie n°4), les affaires financières entre ex-époux et celles concernant les enfants – mais aussi leur éducation en général – restent manifestement pénibles pour plus de la moitié des concernés. Près de 60 % témoignent problèmes de communication en général…

Les pensions alimentaires et leur paiement correct constituent traditionnellement des facteurs de discorde entre les ex. Elles représentent entre un quart et 50 % des revenus pour quelque 80 % de ceux qui doivent les payer … et aussi à peu près les mêmes proportions du budget de ceux qui les perçoivent.

Divorcés ou non, membres ou non d’une famille recomposée, les Belges continuent à s’accorder largement pour plébisciter la famille comme l’élément le plus important de leur vie : à près de 90 %(infographies n°8 et 9) ! Et le mariage n’est pas démodé pour 74 % des sondés (65 % des divorcés). La co-parenté est considérée par une moitié (mais davantage côté francophone) comme une bonne solution pour les enfants dont les parents sont séparés. Plus de 67 % des Flamands et plus de 46 % des francophones considèrent, enfin, que des parents du même sexe peuvent aussi bien offrir une bonne éducation aux enfants que les hétéros.

Pierre Schöffers

Le sondage a été réalisé par Internet au début de l’été 2011. Les résultats que nous publions sont puisés dans les réponses de 4 170 personnes limitées à la catégorie d’âge 18-50 ans. La catégorie « expérience de divorce/séparation » inclut les personnes ayant mis fin à un contrat de vie commune. Les enfants de 18 ans et plus concernés sont inclus soit dans la catégorie « pas de divorce/séparation » soit dans la catégorie « expérience de divorce).

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