Jamal Saleh Momenah © BELGA

Le directeur de la Grande Mosquée de Bruxelles s’estime mal entendu

Jamal Saleh Momenah, le directeur de la Grande Mosquée de Bruxelles, est mécontent de la manière dont lui et l’imam adjoint de la mosquée, Galaye N’Diaye, ont été traités par la commission d’enquête de la Chambre sur les attentats de Bruxelles.

« Moi-même et mon imam avons tout fait pour aider les membres de la commission, mais ils ont entendu seulement ce qu’ils voulaient », s’est défendu jeudi M. Momenah dans le journal télévisé de la VRT.

Des journaux flamands ont rapporté mercredi que le président de la commission d’enquête parlementaire, Patrick Dewael (Open Vld), s’apprêtait à signaler au ministère public les déclarations sous serment de l’imam Galaye N’Diaye et du directeur du Centre islamique et culturel de Belgique (CICB), Jamal Saleh Momenah. Selon Patrick Dewael, les deux hommes pourraient être poursuivis pour faux témoignage car ils ont fait des déclarations contradictoires, notamment sur les relations avec l’Exécutif des musulmans de Belgique.

Jamal Saleh Momenah ne peut l’accepter. « Nous n’avons fait aucune déclaration contradictoire. Nous avons répondu à tout ce que la commission nous a demandé », assure le responsable.

« La commission nous a accusés sans preuve. Notre imam aussi a répondu honnêtement à toutes les questions, mais les membres de la commission ne voulaient pas entendre. Ils n’ont entendu que ce qu’ils voulaient entendre », conclut-il.

Les déclarations de Jamal Saleh Momenah et Galaye N’Diaye doivent encore être listées, avant d’être envoyées cette semaine au procureur général près la cour d’appel de Bruxelles. Ce sera ensuite à la justice de déterminer si des poursuites s’imposent. Celui qui fait de fausses déclarations sous serment encourt une peine de prison de deux mois à trois ans.

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