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La reine Mathilde intéresse deux fois plus les médias que la reine Paola

Philippe est apparu dans 325 sujets en un an. La reine Mathilde, elle, a fait l’objet de 157 sujets, ce qui est plus du double de l’attention médiatique accordée à la reine Paola qui enregistrait 50 à 60 apparitions par an.

La couverture télévisée de l’actualité du roi Philippe et de la reine Mathilde est de retour à un niveau normal, selon une enquête de Nieuwsarchief, une collaboration entre les universités de Louvain et Anvers. L’attention médiatique autour de la famille royale avait augmenté ces dernières années à la suite de l’abdication du roi Albert II en 2013. Les activités de la maison royale sont toujours régulièrement abordées dans les journaux télévisés, mais cette attention est revenue au niveau que l’on connaissait il y a quelques années. Nieuwsarchief, qui a analysé l’ensemble des apparitions royales dans les journaux de la VRT et de VTM, a noté que, en 2003, la famille royale représentait 4% de l’ensemble des informations. En 2012, cette proportion était tombée à 2%. Une des raisons de la baisse de l’attention médiatique à la fin du règne d’Albert II est simplement que l’ancien roi avait réduit le nombre de ses apparitions publiques. Les chercheurs ont poursuivi l’analyse afin de savoir ce qu’il en était deux ans après la prestation de serment du roi Philippe. Il y a deux ans, la famille royale a fortement retenu l’attention médiatique. Ainsi, 10% de l’ensemble des informations diffusées dans les journaux de la VRT et de VTM en 2013 avaient un lien avec la famille royale belge. L’année dernière, l’attention médiatique autour de la monarchie est retombée à 3,6%, soit au niveau des dernières années du règne d’Albert II. Le roi Philippe est apparu dans 325 sujets. La reine Mathilde, elle, a fait l’objet de 157 sujets, ce qui est plus du double de l’attention médiatique accordée à la reine Paola qui enregistrait 50 à 60 apparitions par an. Selon les chercheurs, le changement de souverain survenu il y a deux ans n’a eu qu’un effet temporaire: l’attention médiatique est revenue à son ancien niveau. Pour les chercheurs Julie De Smedt et Marc Hooghe, certains schémas traditionnels restent bien ancrés: la reine est souvent présente pour l’image tandis que le roi prend bien plus régulièrement la parole.

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