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La colocation: un mode de vie intergénérationnel

Stagiaire Le Vif

Autrefois réservée aux étudiants, la colocation séduit aujourd’hui différentes catégories de la population, en particulier les jeunes actifs. Cet engouement est lié à différents facteurs tels que la crise, l’augmentation du prix des loyers et le développement de l’économie collaborative et du vivre ensemble.

La vie en colocation est loin d’être une nouvelle tendance. Outre son succès grandissant dans les grandes métropoles mondiales, elle existe depuis des années à Bruxelles et se développe dans certaines villes du pays, principalement estudiantines. Ce style de vie a été popularisé dans les années 1990 et 2000 avec l’apparition de séries comme « Friends » ou des films comme « L’auberge espagnole » de Cédric Klapisch.

Autrefois réservée aux étudiants, la colocation est en plein essor. Récemment un nouveau public cible est apparu : les jeunes actifs. Profitant de cette impulsion, plusieurs startups ont décidé d’en faire leur business, et ce partout dans le monde : « HiCommon » aux États-Unis ou encore « Cohabs » en Belgique.

Suivant le statut de la personne, l’objectif de la colocation peut être différent.

Pour un étudiant par exemple, la colocation permet de quitter le cocon familial et de découvrir la vie en communauté. C’est un excellent moyen d’émancipation.

Souvent les étudiants quittent la province pour venir étudier en Métropole et débarquent seuls dans un nouvel environnement. La colocation est un bon moyen de rencontrer des gens et de lutter contre la solitude. C’est valable pour les étudiants, mais également pour les personnes âgées. Ces derniers temps, de nombreux pensionnés louent une partie de leur habitation, à moindres frais, en échange de compagnie et de services.

Pour les jeunes actifs, c’est surtout le facteur économique qui prédomine.

La colocation permet d’avoir un logement plus spacieux, plus confortable et mieux situé que lorsqu’on emménage seul. En effet, ces dernières années, la crise économique et l’augmentation des loyers ont favorisé le développement de l’économie collaborative.

Peu importe la raison, la colocation reste un partage de lieu de vie qui nécessite une gestion des biens communs. Et c’est souvent là que les choses se compliquent. Pour l’organisation de la colocation, il y a différentes écoles.

Tout d’abord, celle de l’organisation et de la répartition des tâches.

Une réglementation est établie ensemble et est respectée à la lettre : liste de tâches, planning pour le ménage, répartition des frais, règles de vie…

Les travaux d’intérêt général sont identifiés et préalablement affectés à l’ensemble de la communauté avec l’assentiment de chacun. Cela permet d’organiser le lieu de vie et ainsi éviter les tensions et autres conflits.

Ensuite, il y a l’école de la tolérance et de l’ouverture d’esprit.

Il faut accepter les autres tels qu’ils sont et leur mode de vie différent. Il faut mettre son ego de côté et accepter des habitudes différentes.

Les valeurs de liberté et de souplesse s’opposent à la rigueur et l’organisation.

Bien sûr ces deux écoles ne sont pas incompatibles et le secret d’une colocation réussie réside dans le partage des tâches et le respect de chacun.

Vous l’aurez compris, la colocation est synonyme de vie en communauté.

Il est donc indispensable de se renseigner avant d’entamer une colocation et ne pas se précipiter sur la première offre venue. Il faut s’assurer de partager les mêmes valeurs de vie que ses colocataires et accorder son rythme de vie pour vivre en harmonie.

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