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La Belgique maintiendra deux hélicoptères au Mali

Le Vif

Après des semaines de tergiversations, les principaux ministres du gouvernement Di Rupo ont décidé lundi d’engager la Belgique au sein de la mission européenne de conseil et de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) en maintenant deux hélicoptères médicalisés déjà présents et en se disant prêts à fournir une contribution « proportionnelle » à celle d’autres partenaires européens à la protection des formateurs.

Dans un premier temps, « nous allons d’abord poursuivre notre participation à l’opération Serval » – lancée le 11 janvier par la France pour repousser les groupes islamistes armés qui occup(ai)ent le nord du Mali – avec deux avions de transport C-130 « Hercules » et deux hélicoptères Agusta A109 d’évacuation médicale, a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, à l’issue d’un conseil ministériel restreint à Bruxelles.

« Dans la foulée, ce que l’on fera c’est maintenir les hélicoptères à disposition de l’opération européenne », a-t-il ajouté. Ces appareils sont, selon une source diplomatique européenne, « cruciaux » pour garantir le soutien médical à l’EUTM, qui doit être formellement lancée lundi par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, lors d’une réunion à Bruxelles. Déployés au Mali depuis fin janvier, ils sont basés sur l’aéroport de Sevaré, situé près de la ville de Mopti, à quelque 600 km au nord-est de Bamako, et sont mis en oeuvre par une quarantaine de militaires.

Les C-130 mettront pour leur part fin à leur mission « à la fin du mois de février », ont précisé les services du Premier ministre Elio Di Rupo (PS) dans un communiqué, faisant état d’une « première évaluation positive de la participation belge à l’opération Serval ». Mais la Belgique est aussi prête à fournir une contribution « proportionnelle » à celle d’autres partenaires européens à la protection des formateurs de l’EUTM, selon M. Reynders (MR) et son collègue de la Défense, Pieter De Crem (CD&V).

« Etant donné l’important effort déjà consenti par la Belgique, le Conseil des ministres restreint pourrait accepter une participation de complément, à condition qu’elle soit proportionnée au regard des efforts fournis par d’autres partenaires européens », souligne le communiqué de M. Di Rupo. Le groupe de suivi inter-cabinets institué pour veiller au respect des modalités d’engagement opérationnel et financiers pour l’opération Serval poursuivra hebdomadairement ses activités pour assurer également le suivi d’EUTM Mali.

« Enfin, dans le cadre des débats européens sur les objectifs de l’opération EUTM, il est essentiel que les droits de l’Homme soient partie intégrante des opérations de formation », souligne le communiqué gouvernemental, dans une allusion aux accusations de tortures et d’exactions qui se multiplient à l’encontre de l’armée malienne. Les coûts de cette participation à l’EUTM seront imputés aux budgets des opérations 2013 et 2014 de la Défense.

Interrogé par l’agence BELGA, M. De Crem a cité la date du 15 mars « au plus tard » pour la fin de l’opération Serval. La Belgique a été le premier pays européen à s’engager au Mali aux côtés de la France, a-t-il rappelé. Selon le communiqué gouvernemental, il s’agissait de « combattre les mouvements radicaux étant donné le risque terroriste qu’ils présentent, y compris pour notre pays ».

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