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L’ONE alerte : plus il est pauvre, moins bien l’enfant parle

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

A Bruxelles, selon un rapport Unicef 2013, un enfant sur trois est considéré comme pauvre (un sur six en Belgique). Dans ce contexte, l’Office national de l’Enfance (ONE) publie une étude sur l’apprentissage du langage en Communauté française menée par l’ULg et l’UCL depuis 2012.

L’étude confirme les données de la Banque de Données Médico-Sociales de l’ONE : le vocabulaire de l’enfant entre 18 et 24 mois comprend normalement entre 10 à 50 mots. Mais dans les familles fragilisées/défavorisées sur le plan économique, moins de 50 % des enfants de 18 mois savent utiliser 6 mots ou plus, tandis qu’à 30 mois 20 % ne savent pas élaborer une phrase de trois mots (sujet, verbe, complément), 20 % ne savent pas dire leur prénom et 45 % n’utilisent pas le « je ».

Or le trouble du langage est un facteur de risque connu de problèmes sociaux et comportementaux, mais aussi d’échecs scolaires ou d’analphabétisme. L’étude préconise donc un programme de guidance à destination des parents et des interventions de type préventives avant 36 mois. L’ONE entend donc développer « de meilleurs outils de dépistage des troubles du langage ».

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