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Impôt des sociétés: l’Open VLD critique Van Overtveldt, Jambon le défend

Le vice-Premier ministre N-VA Jan Jambon a pris dimanche la défense de son collègue des Finances, Johan Van Overtveldt (lui aussi membre du parti nationaliste flamand) face aux critiques dont il fait l’objet de la part de ses partenaires flamands au gouvernement fédéral, le CD&V et l’Open Vld, affirmant ne pas comprendre ces « attaques contre l’homme ».

Le CD&V a multiplié au cours des derniers jours les critiques contre M. Van Overtveldt, lui reprochant notamment d’avoir proposé une réforme de l’impôt des sociétés alors que les recettes fiscales escomptées ne sont pas au rendez-vous et que certaines décisions traînent.

Ces critiques sont « inappropriées », a déclaré M. Jambon à la chaîne de télévision privée VTM. « Je ne comprends pas très bien que l’on joue ainsi l’homme », a affirmé le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, en utilisant une métaphore liée au football. Selon lui, « l’attaque vise vraiment l’homme, Johan Van Overtveldt, qui est apprécié par tous parce qu’il fait du bon travail », a-t-il ajouté.

Il a également accusé les détracteurs du ministre des Finances de se tromper, en lui reprochant de n’avoir pas encore appliqué ni la taxe sur la spéculation, ni la taxe « carat » visant le secteur diamantaire. La première ne génèrera que 34 millions d’euros, ce qui est bien peu dans l’ensemble du budget, alors que la seconde n’a pas encore été inscrite dans les recettes dans l’attente d’un feu vert de la Commission européenne.

Après le CD&V, l’Open VLD critique Van Overtveldt

Lors de l’émission De Zevende Dag de la VRT, le député Luk Van Biesen (Open Vld) s’est lui aussi interrogé sur le travail du ministre des Finances, en rappelant que son parti était favorable à une révision de l’impôt des sociétés, à condition qu’elle soit « budgétairement neutre ».

« Le ministre Van Overtveldt est l’une des fortes personnalités de ce gouvernement. Mais dans le travail législatif qu’il a réalisé jusqu’ici – et là je rejoins la critique du CD&V -, il y a eu trop d’initiatives qui n’ont pas encore donné grand-chose », a affirmé M. Van Biesen. Il a notamment cité la taxe bancaire dont la concrétisation a pris « plus d’un an », la taxe carat non encore appliquée et la taxe sur la spéculation. « Il a nombre de choses qui sont clairement inscrites dans le budget mais pour lesquelles il y a un point d’interrogation », a ajouté le député libéral flamand.

Samedi déjà, le président du CD&V, Wouter Beke, s’était interrogé sur la crédibilité de M. Van Overtveldt, dans un entretien publié par le journal ‘De Morgen’, affirmant attendre de voir la mise en place ou les résultats de mesures qui relèvent de la compétence du nationaliste flamand alors que le dernier bulletin européen sur la situation budgétaire belge pointe un déficit corrigé en hausse à 2,9% du PIB.

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