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Il y a 121 « returnees » en Belgique en avril, dont 44 en prison

Les autorités fédérales dénombraient 121 personnes de retour d’une zone de combat en Syrie au mois d’avril, ressort-il des chiffres fournis par le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, en réponse à une question écrite de la députée Monica De Coninck (sp.a).

Parmi eux, 44 étaient en prison en Belgique et 5 dans une prison étrangère. Dix sont décédées.

La plupart de ces « returnees » se trouvent dans l’arrondissement judiciaire de Bruxelles Capitale: 63, pour 16 dans l’arrondissement d’Anvers, 6 dans celui de Hal-Vilvorde, 4 dans celui de Courtrai, 3 respectivement dans ceux de Charleroi, Mons, Turnhout et Louvain, 2 respectivement dans ceux de Gand, Liège, Namur et Termonde, 1 respectivement dans ceux de Dinant, Eupen, Marche-en-Famenne et Nivelles.

Ces personnes sont suivies de près par les services de sécurité et les task forces constituées à l’échelon local, a assuré le ministre. La nature de ce suivi varie en fonction de la menace qu’elles constituent.

Au total, 629 personnes sont recensées dans la base de données des combattants à l’étranger, contre 828 en septembre 2015. Parmi elles, outre les « returnees », 276 sont présumées se trouver en Syrie, 82 ont tenté de s’y rendre, 149 sont considérées comme des candidats potentiels et une est présumée être en route vers la Syrie.

Entre 40 et 50% des des combattants étrangers partis pour la Syrie ou l’Irak sont entre-temps revenus, selon des chiffres des États membres de l’Union européenne cités il y a une dizaine de jours par Jean-Paul Laborde, directeur de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED), un organe des Nations unies.

Ces 18 derniers mois, le flux de départs de combattants depuis l’Europe pour la Syrie ou l’Irak a baissé de quelque 90%. Mais compte tenu des revers encaissés par l’État islamique sur le terrain ces deux dernières années, le nombre de retours a augmenté. Le délitement progressif de l’autoproclamé califat pourrait entraîner une nouvelle vague de retours.

« Et ceux-ci risquent d’être plus dangereux que les précédents », avait averti M. Laborde.

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