© Rachel Larkins

Il était une fois…

Le Vif

Il était une fois, dans l’Angleterre du XIXe siècle, une bobine de fil géante. Avec les ans, elle s’était transformée en arbre à cloches d’argent.

C’était l’arbre préféré de la princesse qui, toute de noire vêtue, elle aimait tant les sorcières, venait pour en cueillir les fruits et lui confier ses secrets désirs. Malicieuse, gourmande et très amoureuse, elle écoutait les conseils de l’arbre. Mais que lui disait-il ? Pourquoi souriait-elle ? Qu’avait-elle vu ? Ou entendu ? « Je suis toujours fascinée par la réaction des visiteurs de mes expositions » confie Rachel Larkins qui, depuis 1966 multiplie les créations d’automates, une tradition très British. En effet, à l’heure de l’âge d’or de ce type d’objets, l’époque des dandys, ces objets précieux occupaient toujours une place de choix au coeur des cabinets d’amateurs. En cause, sous le globe de verre fragile, l’immobilité de la scène très finement réalisée et dont, grâce à une petite manivelle dorée, leur propriétaire pouvait donner vie. Et soudain, un geste, un mouvement de tête, une étrangeté inattendue… Autre exemple dans l’exposition actuelle avec cette autre pièce d’un oiseau automate. Lorsqu’on le met en mouvement, le bec s’ouvre et laisse voir une tête de marin. En réalité, l’idée vient d’une superstition qui veut que chaque tête de mouette contienne l’âme d’un marin mort.. S’inspirant en effet de contes, légendes et traditions locales, l’univers de Rachel Larkins semble se développer à l’infini. Il se traduit aussi en dessins, parures et plus récemment via un court métrage d’animation. A leurs côtés, on ne manquera pas de regarder de très près les personnages facétieux de la céramiste Jane Muir, qui fût déjà par deux fois, l’invitée du très sélectif Victoria and Albert Museum de Londres.

Bruxelles, Galerie Automates. 24-26 Chssée de Charleroi. Jusqu’au 27 juillet.

Guy Gilsoul

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire