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Groen! : « Ni strapontin ni chèque en blanc ! »

Elio Di Rupo et Bart De Wever ont rencontré Groen! jeudi. Au-delà de la discrétion de rigueur, certains éléments ont filtré. Les écologistes flamands, s’ils refusent le « strapontin » d’un secrétariat d’Etat, exigent malgré tout de participer aux discussions sur le volet institutionnel.

Le préformateur Elio Di Rupo a poursuivi jeudi ses contacts et rencontres en vue de dégager la voie pour la formation du gouvernement fédéral. D’autres rencontres sont programmées pour les prochains jours, disait-on dans son entourage. La plus grande discrétion restait de mise mais on y précisait toutefois que certaines rencontres impliquaient plusieurs partis en même temps.

On a appris par ailleurs qu’une délégation de Groen! a longuement rencontré Elio Di Rupo et Bart De Wever. Le seul point abordé a été celui de la méthodologie pour un appui extérieur des écologistes à une réforme de l’Etat. Le préformateur a en effet indiqué mardi, après avoir fait un rapport intermédiaire de sa mission au roi, qu’il optait pour une double démarche avec, d’une part, un volet institutionnel qui nécessite une majorité des deux tiers et, d’autre part, la mise en place d’un gouvernement de législature chargé du volet socioéconomique, qui ne requiert pas nécessairement de majorité spéciale.

Elio Di Rupo a répété mercredi que sa préférence allait à un gouvernement disposant de la majorité des deux tiers mais qu’il n’était pas seul maître du jeu. Ecolo a en effet fait savoir qu’il ne monterait au gouvernement qu’avec Groen!. Or les partenaires flamands potentiels du gouvernement ne voudraient pas des écologistes du nord du pays dans l’attelage fédéral.

Pour tenter de contourner la difficulté, on a, dans les discussions des derniers jours, évoqué la possibilité d’accorder à Groen! un « strapontin » sous la forme d’un secrétariat d’Etat dans le gouvernement fédéral. Les verts flamands ont refusé cette formule : s’ils participent, c’est en tant que partenaire à part entière, avec un ministre membre du comité restreint au même titre que les autres partenaires gouvernementaux, ont-ils fait savoir.

Lors de la rencontre avec Groen! jeudi, il n’y a donc plus du tout été question de participation au gouvernement fédéral mais uniquement de la méthodologie pour un soutien extérieur des écologistes à une réforme de l’Etat. Chez les verts flamands, on indiquait qu’on n’entendait pas donner un chèque en blanc à la majorité gouvernementale et qu’on voulait être associé aux discussions sur la réforme de l’Etat dès le début.

D’autres réunions devraient permettre d’affiner la formule de négociation, ajoutait-on encore. Ecolo se montrait très discret jeudi.

LeVif.be, avec Belga

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