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Grève du rail : le dialogue social plus que jamais dans l’impasse

Le dialogue social est plus que jamais dans l’impasse dans le secteur du rail, ont déploré mercredi les syndicats à la sortie de la commission paritaire nationale.

« La direction de la SNCB a décidé de passer en force et de voter les mesures sans même écouter nos propositions alternatives », a commenté Serge Piteljon, de la CGSP. La grève prévue les 5, 6, 21, 22 et 23 janvier est donc maintenue et ne semble plus pouvoir être évitée.

« Ca s’est très mal passé. Tout est à l’arrêt », a résumé Marianne Lerouge, de la CSC, après 1h30 de réunion. « Nous avons demandé la rediscussion de certains points afin de parvenir ensemble à des solutions, fait trois propositions concrètes pour sortir de l’impasse, proposé l’intervention de conciliateurs sociaux, mais la porte est fermée. Nous sommes scandalisés, et même catastrophés par l’attitude dogmatique de la direction. Nous constatons l’obligation d’aller jusqu’à la grève, même si nous restons ouverts à une reprise du dialogue. La direction prend les cheminots et usagers en otage. » « On a voulu être créatif dans notre approche des points qui posent problème, mais nous n’avons simplement pas été entendus », a ajouté Luc Piens, également de la CSC.

HR Rail, la SNCB et Infrabel « très surprises » par les déclarations de Rudy De Leeuw

HR Rail, la SNCB et Infrabel sont « tout à fait surprises » par les déclarations du patron du syndicat socialiste (ABVV/FGTB) Rudy De Leeuw. Ce dernier s’était plaint, sur le plateau de Terzake, que les CEO des entreprises ferroviaires n’étaient pas présents lors de la réunion de conciliation après le préavis de grève des syndicats.

« Je ne peux pas m’imaginer qu’un CEO ne soit pas présent pour une telle réunion alors qu’un préavis de grève pareil a été introduit. Tout le monde doit tendre la main dans une situation comme celle-ci », avait commenté le président du syndicat. Les entreprises ferroviaires soulignent quant à elles qu’au cours d’une réunion de conciliation faisant suite à un préavis de grève, les CEO ne sont pas présents et HR Rail (la filiale gérant le personnel) mène alors la réunion.

« En 2015, au moins 19 réunions de conciliation ont eu lieu », précise-t-on. « Lors de la réunion de lundi, la présence des CEO n’a été sollicitée ni avant, ni pendant, ni après la réunion », ajoute la filiale dans un communiqué. Les syndicats n’ont en outre pas activé la possibilité de faire intervenir le comité de pilotage.

Les CEO siègent bien dans ce comité. « Nous regrettons que d’autres propos atterrissent par après dans la presse », précisent HR Rail, la SNCB et Infrabel. « L’absence des CEO ne doit pas être interprétée d’une manière ou d’une autre. Elle ne met en aucun cas la concertation sociale en danger. HR Rail dispose de suffisamment de marge de manoeuvre pour négocier et c’est pour le moins surprenant que les syndicats remettent en question de cette façon la compétence même de HR Rail. »

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