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FWB : Le conclave budgétaire jouera les prolongations

Le conclave budgétaire programmé ce mercredi par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour arrêter les mesures d’économies à réaliser en 2015 se prolongera la semaine suivante, a-t-on appris lundi de source gouvernementale.

« Le gouvernement réalisera un premier examen le 24 septembre comme prévu, mais le conclave reprendra la semaine après la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles (prévue ce samedi 27 septembre, ndlr) », a confirmé lundi la porte-parole du ministre-président, Rudy Demotte.

La date de cette seconde réunion n’a pas encore été arrêtée, mais elle se tiendra donc la même semaine que le conclave budgétaire du gouvernement wallon, les 2 et 3 octobre prochains. Selon la porte-parole de M. Demotte, ce rallongement des négociations budgétaires au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pas le résultat d’éventuelles divergences de vues au sein de la majorité PS-cdH sur la nature des économies à réaliser, mais plutôt la conséquences des derniers chiffres livrés au niveau fédéral (prévisions du Bureau du plan et chiffres du comité de monitoring, ndlr) qui affectent également la Fédération. « La réunion de mercredi sera en réalité un premier tour de chauffe », indique une autre source gouvernementale. « Il faut en effet faire le point sur les données macro-économiques. Il faut affiner beaucoup de choses… ».

La vraie discussion budgétaire ne démarrera dès lors que la semaine prochaine. Pour rappel, selon les plans du gouvernement dévoilés cet été, la Fédération Wallonie-Bruxelles va réaliser quelque 140 millions d’euros d’économies en 2015, et le double à partir de 2016, ceci afin de retrouver l’équilibre dès 2018. Plusieurs consultations entre cabinets ministériels se sont déjà tenues ces derniers jours en vue de préparer ce débat budgétaire.

Dans sa déclaration de politique communautaire (DPC) publiée en juillet dernier, la nouvelle majorité avait tracé quelques pistes d’économies, notamment une réduction des frais de cabinets, le non-remplacement d’une partie des fonctionnaires sur le départ et une meilleure gestion financière. Mais des économies dans le budget de l’éducation, compétence phare de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui y consacre les trois quarts de son budget, semblent inévitables.

Ainsi, sur les 140 millions d’euros à économiser l’année prochaine, une centaine de millions pourrait être trouvée dans l’enseignement, selon certaines sources. Plusieurs pistes d’économies sont sur la table des partenaires: une « optimisation » des subsides de fonctionnement accordés aux écoles, une révision des règles de réaffectation des enseignants en disponibilité, un possible aménagement des fins de carrière, voire la suppression d’options peu fréquentées. « Il faut toutefois être prudent avec ce genre de mesures car ces options peu fréquentées sont souvent porteuses d’emploi », réagit Pascal Chardome de la CGSP Enseignement.

« Voyez les formations de soudeurs qui n’ont plus beaucoup de succès. Or, c’est un métier en pénurie. Si l’on ferme ces options, on va évidemment aggraver le problème ». Du côté du Secrétariat général de l’Enseignement catholique (SeGEC) qui forme grosso modo un jeune sur deux en Fédération Wallonie-Bruxelles, on rappelait lundi que les écoles ont déjà vu leurs subsides de fonctionnement fondre de 6% au cours de la législature précédente (2009-2014). « Les écoles pourront encore faire le gros dos durant deux ans, mais pas plus! « , insiste-t-on auprès du SeGEC.

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