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Eglise: les croyants se débaptisent, sans conséquence sur les subsides

Depuis la révélation des affaires de pédophilie au sein de l’Eglise, le Centre d’action laïque (CAL) constate une explosion des demandes de débaptisation, peut-on lire aujourd’hui dans le quotidien Le Soir.

Le Centre d’action laïque propose depuis une quinzaine d’années des formulaires de « débaptisation », invitant les « chrétiens sociaux » à renoncer à l’affiliation forcée dès leur plus jeune âge à la religion catholique.

La révélation des affaires de pédophilie au sein de l’Eglise a fait exploser la demande, explique Pierre Galand, le président du CAL. « En un mois, nous avons enregistré autant de demandes qu’au cours de toute l’année dernière », et ce mouvement ne semble pas près de s’épuiser.

La renonciation à l’appartenance à l’Eglise catholique a, depuis les scandales qui ont ébranlé les Eglises autrichiennes et allemandes, causé de graves soucis financiers aux épiscopats locaux, les subsides versés étant dépendants des déclarations d’appartenance de leurs fidèles, ajoute encore le quotidien Le Soir.

Pas d’influence sur les subsides de l’Etat

Cela n’aura pas d’influence sur les subsides accordés à l’Eglise catholique belge. En effet, le financement des cultes en Belgique est déterminé par un décret impérial de 1806 et le nombre de baptisés n’a donc aucun impact sur les budgets alloués aux différents cultes.

Si les épiscopats allemands et autrichiens ont connu de graves soucis financiers causés par un nombre important de débaptisations, l’Eglise belge n’a pour sa part pas de soucis à se faire. En effet, les subsides versés annuellement, en Belgique, ne sont pas dépendants de déclarations d’appartenance des fidèles comme c’est le cas en Allemagne et en Autriche.

Aucun comptage n’est effectué pour déterminer les budgets qui sont alloués aux différents cultes et la débaptisation est donc une démarche personnelle sans influence sur le financement des cultes.

L’article 181 de la Constitution belge dispose que l’Etat octroie un salaire et des retraites aux ministres du culte et aux délégués des organisations non-confessionnelles reconnues par la loi. Il existe également des cours de religions et de morale laïque organisés dans l’enseignement public, le salaire des enseignants étant à charge de l’Etat.

Près de 80% des subsides alloués aux cultes seraient actuellement octroyés au culte catholique.

Le Vif.be, avec Belga

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