Didier Reynders © Belgaimage

Didier Reynders: « Il aurait fallu choisir de rénover le Stade Roi Baudouin »

Le vice-Premier ministre et président de la fédération bruxelloise du MR, Didier Reynders, s’est montré sévère à propos du choix des autorités bruxelloises de construire un nouveau stade en Flandre, hors du territoire régional. « Dès le début, le choix aurait dû être la rénovation du stade Roi Baudouin », a-t-il déclaré sur les ondes de La Première.

M. Reynders espère toutefois que la Belgique pourra obtenir une participation dans l’organisation de l’Euro 2020 et recevra donc ce jeudi un délai pour se mettre en ordre.

Des voix se sont fait entendre ces derniers jours pour regretter l’absence d’implication du gouvernement fédéral dans ce dossier qui a concerné jusqu’à présent la Ville de Bruxelles, le gouvernement bruxellois et le gouvernement flamand, ainsi que les autorités locales et provinciales. L’échevin Alain Courtois (MR) a ainsi répété vendredi qu’à ses yeux, le gouvernement fédéral avait « son rôle à jouer ».

« Il aurait peut-être fallu en appeler au gouvernement fédéral dès le début », a fait remarquer le vice-premier ministre, relevant au passage le peu de contacts entre les exécutifs bruxellois et flamand pour faire aboutir ce dossier. « Je ne comprends pas pourquoi la Région bruxelloise a été choisir d’implanter ce stade à Grimbergen, en Flandre, en dehors de son territoire, avec toutes les difficultés que l’on voit maintenant », a-t-il ajouté sur Bel-RTL.

L’UEFA doit annoncer jeudi les villes hôtes des matchs de l’Euro 2020, une compétition qui fêtera cette année-là ses 60 ans. La Belgique a proposé la candidature de Bruxelles. Le stade Roi Baudouin, installé sur le site du Heysel, ne correspond plus aux normes de l’Union européenne de football pour ce genre de tournoi. La Ville de Bruxelles et la Région bruxelloise ont privilégié la construction d’un nouveau stade sur le parking C du Heysel, propriété de la Ville mais sis à Grimbergen, en Flandre, plutôt que de rénover le stade Roi Baudouin, promis à la destruction pour faire place à un nouveau quartier dans le cadre du projet Neo.

Le projet « Eurostadium » du promoteur Ghelamco s’est toutefois heurté dès le début aux réticences locales et régionales en Flandre. Des réticences d’ordre urbanistique mais aussi symboliques. La construction d’un stade appartenant à la Ville de Bruxelles sur le territoire flamand suscite à intervalles réguliers la colère des milieux nationalistes.

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