Elio Di Rupo. © BELGA

Di Rupo répond à De Roover: « la protection sociale a amorti les conséquences de la crise »

Si la Belgique a mieux traversé la crise économique que d’autres pays européens, c’est notamment en raison des protections sociales fortes dont elle s’est dotée et qui permettent d’amortir les chocs économiques, a répondu le président du PS Elio Di Rupo, visé ce week-end par le chef de groupe N-VA Peter De Roover sur son bilan à la tête du gouvernement précédent.

M. De Roover a souligné ce week-end la rupture opérée par l’actuel gouvernement en matière d’emploi par rapport à la coalition précédente, qui avait selon lui « dopé » les chiffres en promouvant l’emploi public.

Le nationaliste flamand jugeait le gouvernement Di Rupo responsable d’une « création artificielle d’emplois » dopée par un gonflement dans la fonction publique. Ce gouvernement Di Rupo « a ainsi donné le sentiment d’être passé à travers la crise » tout en « renvoyant la facture à plus tard », selon Peter De Roover, qui soulignait la baisse de l’emploi public direct en 2015, la première depuis dix-sept ans.

Le député CD&V Hendrik Bogaert était monté au créneau pour défendre le bilan du gouvernement précédent, dans lequel il était secrétaire d’Etat à la Fonction publique. Lundi, c’est M. Di Rupo qui a répondu, par voie de communiqué.

La défense d’une sécurité sociale « puissante et efficace s’est avérée une nouvelle fois payante lors de la crise économique de 2008 », a-t-il souligné, se fondant sur deux études publiées par l’université d’Oxford en 2014.

L’atténuation des effets néfastes de la crise en Belgique y est expliquée par la structuration du marché du travail, le salaire minimum et les politiques menées en matière de sécurité sociale et de chômage.

« La protection sociale des individus et la défense de leurs intérêts dans un modèle sociétal prônant la solidarité a permis à la Belgique de contenir les conséquences de la crise économique. Il serait ridicule de remettre en cause ce modèle par des attaques purement idéologiques et déstructurer ainsi l’instrument essentiel de cette solidarité entre tous les Belges qu’est la sécurité sociale », affirme l’ancien Premier ministre.

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