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Di Rupo démissionne, le Roi suspend sa décision

Le formateur Elio Di Rupo a bien demandé au Roi d’être déchargé de sa mission. Le souverain tient sa décision en suspens et rappelle la gravité de la situation. Après seulement une heure de réunion cet après-midi, Elio Di Rupo avait quitté la présidence de la Chambre pour se rendre auprès du chef de l’état.

Le formateur Elio Di Rupo a quitté lundi peu avant 15h30 la présidence de la Chambre pour se rendre chez le Roi. Ce dernier a reçu Elio Di Rupo en audience au Château de Ciergnon, où il poursuit sa convalescence. M. Di Rupo « lui a fait rapport sur le blocage des négociations budgétaires, sociales et économiques devant mener à la formation du gouvernement », précise le communiqué du palais.

Le formateur a demandé au Roi d’être déchargé de sa mission mais Albert II tient sa décision en suspens. Le souverain « rappelle la gravité de la situation actuelle et souligne que la défense de l’intérêt général de tous les belges et les échéances européennes nécessitent une résolution très rapide de la crise politique », conclut le communiqué.

Elio Di Rupo avait déjà présenté une première fois sa démission au roi, le 8 juillet dernier. Il avait alors constaté qu’il n’y avait pas unanimité des huit partis auxquels il avait transmis une note composée de deux volets, un institutionnel et un socio-économique, pour commencer des négociations sur cette base.

Après moins d’une heure, Di Rupo quitte la présidence de la Chambre

Les représentants des six partis qui mènent des négociations budgétaires avec le formateur Elio Di Rupo se sont retrouvés lundi à 14 heures 30 à la présidence de la Chambre après l’échec des discussions constaté dans la nuit.

En arrivant à la Chambre, la vice-première ministre Laurette Onkelinx, qui négocie pour le PS, a souligné que quatre partis avaient accepté de discuter sur la base de la dernière proposition du formateur.

« J’espère que maintenant il y en aura six, que chacun dira que les grandes lignes sont acceptables ». Et d’insister sur le fait que l’on attendait désormais la réponse des libéraux. Alexander De Croo, le président de l’Open Vld, a pour sa part rappelé que ce que son parti attendait, « c’est ce que l’Europe demande ». Les pays voisins se sont engagés dans des réformes, a-t-il fait remarquer. « Ce sont ces réformes que nous attendons », a-t-il ajouté, les jugeant essentielles pour sauver le modèle social belge.Les autres présidents de parti n’ont fait aucun commentaire.

Alors que les négociateurs étaient à peine entrés à la présidence de la Chambre, trois motards de la police militaire sont arrivés sur place, laissant supposer que le formateur pourrait se rendre chez le Roi.

L’irresponsabilité de certains partis

Après le départ du formateur Elio Di Rupo pour Ciergnon, les négociateurs ont quitté les uns après les autres la présidence de la Chambre. Seul le président du cdH Benoît Lutgen a fait des déclarations, s’en prenant clairement aux libéraux. « Il y a plus d’un an, un parti a débranché la prise du gouvernement. Aujourd’hui deux partis refusent de la rebrancher », a-t-il dit. Lutgen s’est déclaré choqué. « La situation est grave pour tous les citoyens », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il constatait – l’irresponsabilité de certains partis.

Le président des Humanistes a souligné que quatre partis avaient répondu positivement à la proposition du formateur, abondant ainsi dans le même sens que Laurette Onkelinx (PS) à son arrivée.

LeVif.be avec Belga

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