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De Crem envisage une double démission du chef de la Défense et de son adjoint

L' »affaire Gennart », du nom du commandant francophone de la base aérienne de Florennes qui avait dénoncé la flamandisation de l’armée, continue d’agiter la hiérarchie militaire et le monde politique.

Le ministre de la Défense Pieter De Crem a refusé vendredi la démission du chef d’état-major de l’armée, le général Charles-Henri Delcour, parce qu’il craignait qu’elle affaiblisse la représentation francophone et accrédite les accusations du colonel Luc Gennart. Le général Delcour aurait en effet dû être remplacé, provisoirement en tout cas, par son adjoint, le général Gérard Van Caelenberghe. Or celui-ci est perçu par de nombreux observateurs comme un « flaminguant ».

Le ministre De Crem a donc envisagé, a appris à bonne source LeVif.be une démission commune du chef de la Défense et de son adjoint. Mais la question n’a pas pu être réglée dans l’urgence, au kern de vendredi. Ce qui explique la conférence de presse surprenante du général Delcour, vendredi, où, au lieu d’annoncer sa démission, il a expliqué sa position sur l' »affaire Gennart », de façon au minimum maladroite en appelant « le législateur à prendre des mesures garantissant l’ordre et la discipline au sein de l’armée ».

Le général Charles-Henri Delcour avait particulièrement mal vécu la décision du Conseil d’Etat d’annuler la mutation anticipée de Luc Gennart et l’interdiction qui lui avait été signifiée de participer aux fastes de son bataillon.

En définitive, le sort du chef de la Défense, Charles-Henri Delcour, et de son adjoint Gérard Van Caelenberghe semble scellé à terme.

MCR et GP

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