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Charles Michel, une carrière fulgurante

Charles Michel, qui a été élu président du MR, est âgé de 35 ans. Fils de l’ancien ministre des Affaires étrangères Louis Michel, il était depuis 2008 ministre de la Coopération au développement, son premier poste au sein du gouvernement fédéral.

Charles Michel, qui vient d’être élu à la tête du MR, a souligné vendredi soir qu’il travaillera sans relâche pour la cohésion et l’unité du parti.

Dans une courte réaction, M. Michel a tenu à féliciter d’abord les militants du MR pour leur mobilisation. « L’importance de la participation (53,95% des membres) donne une grande légitimité à cette élection », a-t-il souligné, se félicitant également de « l’intensité, la qualité et le respect des nombreux débats qui ont eu lieu pendant la campagne ».

Né le 21 décembre 1975 à Namur, M. Michel a commencé sa carrière politique à 16 ans en adhérant à la nouvelle fédération des Jeunes Réformateurs Libéraux de Jodoigne dont il assume d’emblée la présidence. Placé en queue de liste lors des élections provinciales de 1994, il rallie -à 18 ans – plus de 4.000 suffrages et décroche un siège au conseil provincial de Brabant wallon dont il se voit confier dès 1995 la vice-présidence.

Il a entre-temps poursuivi ses études et a décroché une licence en droit à l’ULB. En 1999, il est élu à la Chambre et participe notamment à la commission d’enquête sur la dioxine.

Sa carrière, déjà fulgurante, a connu un coup d’accélérateur en 2000 quand il succède à l’éphémère Jean-Marie Séverin, ministre des Affaires intérieures du gouvernement wallon. Il s’est illustré à ce poste en tentant de réformer les provinces, les intercommunales et le fonds des communes ou encore en instaurant un Code wallon de la Fonction publique.

A l’époque, les polémiques avec les socialistes, et en particulier le ministre-président Jean-Claude Van Cauwenberghe, n’ont pas manqué, à tel point qu’en 2004, l’un des arguments invoqués dans les rangs socialistes pour justifier l’éviction du MR des Communautés et Régions fut l’attitude de Charles Michel, accusé d’être un danger pour les municipalités socialistes en Wallonie.

Ses détracteurs ont souvent mis son ascension en politique sur le compte de sa filiation. En 2004, lorsque son père, Louis Michel, quitte le gouvernement belge pour la Commission européenne, il tente d’ailleurs de ravir la présidence du MR. Un autre Brabançon wallon, Serge Kubla, menace de se présenter lui aussi. C’est finalement Didier Reynders qui se présente à la présidence et évite le déchirement du parti.

En 2003, de même qu’en 2007, Charles Michel a été réélu à la Chambre en enregistrant à chaque fois le taux de pénétration le plus élevé du côté francophone. En 2006, il est également devenu bourgmestre de Wavre dont il était déjà conseiller communal depuis 2000.

En décembre 2007, il entre au gouvernement fédéral en tant que ministre de la Coopération au développement, poste qu’il garde dans les gouvernements successifs Leterme I, Van Rompuy et Leterme II.

Levif.be avec Belga

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