À gauche: Philippe Grafé, l'un des premiers à se lancer dans l'aventure professionnelle / À droite: Jean-François Baele du Ry D'Argent. Les terrains agricoles familiaux l'ont aidé à démarrer. © Debby Termonia pour Le Vif/L'Express

Ces Belges qui ont osé le vin

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

Début des années 2000, ils n’étaient que deux en Wallonie à tenter professionnellement l’aventure. Aujourd’hui, les vignobles belges se multiplient. Ceux qui les développent assouvissent souvent une passion et ont fait fortune ailleurs. Mais ils entendent bien gagner de l’argent.

Il faut rendre à Albert Frère ce qui appartient à Albert Frère: l’histoire d’amour entre les Belges et les vignobles lui doit beaucoup. En 1998, le baron et un « ami de longue date » – un certain Bernard Arnault – font l’acquisition d’un domaine de 39 hectares à Bordeaux. L’homme le plus riche du royaume n’est pas du genre à se payer une piquette. C’est sur le château Cheval Blanc qu’il jette son dévolu. L’un des plus célèbres grands crus classés, plusieurs centaines d’euros la bouteille.

Une histoire d’amour. Les Belges boivent non seulement du vin (143 millions de bouteilles écoulées en 2014, selon une étude menée par Delhaize), mais les plus fortunés d’entre eux en fabriquent. Sorte de luxe ultime. Car pour assouvir leur passion, les producteurs ont dû casser leur tirelire. En 2013, le ministère français de l’Agriculture a publié un tableau reprenant les prix de vente des vignes. En Champagne, un hectare peut se monnayer jusqu’à 1,8 million d’euros. A Pomerol, des parcelles sont parties pour 2,35 millions, 1,1 million à Saint-Emilion et à Margaux et même 9,5 millions (!) en Bourgogne, pour un grand cru.

Tout le monde n’a pas les moyens de concrétiser ce type de rêve. Peut-être est-ce pour cela que certains se sont lancés… en Belgique. Une mode qui remonte au milieu des années 2000. Dans leur ouvrage Vignobles de Belgique (éditions Racine), Éric Boschman, Kris Van de Sompel et Marc Vanel recensent plus de 80 producteurs. Et depuis sa publication en 2011, ce nombre a encore grossi. Résultat: on estime qu’un million de bouteilles devraient être commercialisées cette année, contre environ 700 000 en 2013. « Pour une superficie de 130 hectares, note Henri Larsille, président sortant de l’asbl Association des vignerons de Wallonie. La moitié en Flandre, l’autre en Wallonie. Mais de tous ceux qui se lancent, il n’y en a pour le moment pas dix qui parviennent à gagner leur vie. »

Lire l’intégralité du dossier sur ces Belges qui ont osé le vin dans Le Vif/L’Express de cette semaine avec, notamment:

  • Les motivations d’une passion;
  • L’espoir d’un retour sur investissement;
  • Et le portrait de familles de viticulteurs: les Ewbank de Wespin, du Chant d’Eole à Quévy, les Vaxelaire-Wyckmans du Château de Bioul et les Galler, du Septem Triones de Vaux-sous-Chèvremont.

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