Abderrahim Lahlali, l'avocat d'Hakim Elouassaki © Belga

Ce djihadiste qui réclame 100.000 euros à la Belgique

Revenu blessé de Syrie en avril 2014, Hakim Elouassaki devait comparaître dans le cadre du procès Sharia4Belgium. Or, malgré une loi votée en 1964, l’institution spécialisée qui, seule, aurait permis de réaliser l’analyse de sa santé mentale, n’existe toujours pas… Le jeune homme réclame donc 100.000 euros à l’État belge. Entre autres.

De retour de Syrie, Hakim Elouassaki a demandé 100.000 euros à l’État belge, qui n’a pas été capable selon lui d’effectuer son analyse psychiatrique, indiquent vendredi les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad. Le jeune homme de 23 ans a été blessé à la tête en Syrie par un éclat d’obus et est retourné, grièvement blessé, en Belgique en avril 2014. Aujourd’hui, il reste à moitié paralysé.

Hakim Elouassaki devait comparaître l’année dernière dans le cadre du procès Sharia4Belgium, mais le président a exigé qu’il soit d’abord gardé en observation afin de déterminer l’état de sa santé mentale. Les experts psychiatriques judiciaires ont alors expliqué qu’une telle analyse serait uniquement possible dans une institution spécialisée, mais en dépit d’une loi votée en 1964, celle-ci n’a toujours pas vu le jour en Belgique.

Abderrahim Lahlali, l’avocat d’Hakim Elouassaki, a donc porté plainte contre l’État belge : « Nous exigeons 100.000 euros de dommages moraux et une pénalité de 2.500 euros par jour pour chaque journée supplémentaire durant laquelle l’État belge ne respecte pas la loi et ne met pas en place un centre d’observation. Il est impensable que personne ne puisse se prononcer sur l’état de santé mentale de mon client. »

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