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Budget: les partis de la majorité s’autocongratulent

Les partis de la majorité ont tous affiché jeudi leur satisfaction devant l’accord conclu dans la nuit de mardi à mercredi à propos du budget 2018 et des réformes socio-économiques. Pour certains, cet « accord de l’été » s’apparente à un nouvel accord de gouvernement.

En confectionnant son budget 2017 au mois d’octobre, le gouvernement Michel s’était retrouvé dans une impasse: les partenaires de majorité n’avaient pu se mettre d’accord sur la réforme de l’impôt des sociétés, sujet cher à la N-VA. Le CD&V y avait adjoint la revendication d’une taxation des plus-values qui avait poussé les libéraux à réclamer une législation favorisant la mobilisation de l’épargne. Et à la surprise générale, le dossier Arco, cher au CD&V, était réapparu dans le discours de politique générale devant le parlement. Pour certains commentateurs, devant ce blocage, le gouvernement fédéral s’était mué en un gouvernement en affaires courantes.

« Les dernières semaines, les derniers mois, on pensait que l’on avait un gouvernement en affaires courantes. Nous avons désormais un gouvernement d’affaires qui foncent », a souligné le chef de groupe N-VA, Peter De Roover.

L’accord conclu résout ces difficultés. « L’accord de l’été est un nouvel accord de gouvernement », a lancé de son côté le député Vincent Van Quickenborne (Open Vld).

Plusieurs parlementaires de la majorité ont salué le travail d’arbitrage du premier ministre, Charles Michel. « Une fusion des courants et un équilibre des choix. On sent un travail méticuleux qui va dans les moindres détails », a résumé Benoît Piedboeuf (MR).

Le premier ministre n’est pas le seul à avoir reçu des félicitations. L’Open Vld a offert à Kris Peeters un bouquet de roses… dont il n’avait pas retiré les épines. « Un nouveau ministre de l’Emploi est né », s’est exclamé M. Van Quickenborne, se réjouissant des décisions prises en matière d’emploi (flexi-jobs, appels mystères, période d’essai, etc.) sans plus attendre l’aboutissement d’une concertation sociale qui patinait.

La taxe d’abonnement sur les comptes titres à partir d’un certain montant a été l’un des leviers de l’accord conclu. Pour le CD&V, cela ne fait pas de doute: il s’agit d’un impôt sur le patrimoine. Son rendement suscite pourtant beaucoup d’interrogations dans le chef de l’opposition qui y voit une goutte d’eau dans l’océan.

En présentant ses mesures, le premier ministre a répété le leitmotiv de son gouvernement: créer de l’emploi pour sauvegarder la protection sociale. Il s’est félicité de l’effet tangible des mesures déjà décidées. « Mais nous mesurions qu’il était nécessaire de donner un élan additionnel ».

« Le développement économique n’est pas destiné au plaisir de lire quelques rapports macro-économiques. Notre volonté, c’est que tous les citoyens, et d’abord ceux qui connaissent des difficultés, soient soutenus », a-t-il ajouté.

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