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Accord sur la nomination de trois « topmanagers »

Un accord est intervenu mercredi matin en conseil ministériel restreint sur la nomination d’une série de hauts responsables de la Fonction publique fédérale, dont celui d’administrateur général de l’Office national des Pensions (ONP) – bloquée depuis des mois, a-t-on indiqué de source gouvernementale.

Les principaux ministres du gouvernement ont ainsi désigné Jean-Marc Delporte, étiquetté PS, comme président du comité de gestion du Service public fédéral (SPF) Economie – alors qu’il était pressenti pour devenir l’administrateur général de l’ONP. A l’ONP, une nouvelle procédure de sélection sera lancée, a-t-on ajouté de source gouvernementale.

L’ancien ministre des Pensions, Michel Daerden(PS), avait proposé la nomination de M. Delporte, à la tête de l’ONP, mais la chute du gouvernement alors dirigé par Yves Leterme avait empêché cette nomination de devenir effective malgré l’assentiment du Comité de gestion du département. Lorsque Vincent Van Quickenborne (Open Vld) était arrivé au département, il avait proposé Christophe Hardy (MR), l’ancien chef de cabinet de la ministre Sabine Laruelle, arrivé second, après Jean-Marc Delporte, au terme de la procédure de sélection du Selor.

Par ailleurs, le Comité restreint a aussi trouvé un accord sur la nomination de Jean-Pierre Luxen comme président du comité de direction de Fédasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, et d’Anne Vanderstappen comme administratrice générale de l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI).

Dans l’opposition, Ecolo a dénoncé un « jugement de Salomon », regrettant que la solution retenue par le « kern » pour l’ONP ne respecte « ni la sélection précédente du Selor, ni la proposition des partenaires sociaux réunis au sein de son comité de gestion ». « En pratiquant le type de marchandage particratique qui a abouti à la décision ce jour en kern, le gouvernement fédéral prend le risque
énorme de jeter le doute sur la probité et l’indépendance de l’ensemble de la fonction publique fédérale », ont affirmé les députés écologistes Georges Gilkinet et Muriel Gerkens dans un communiqué. Selon eux, l’absence de décision concernant la tête de l’ONP est particulièrement dommageable par rapport aux enjeux auxquels cet organisme est confronté à la suite des réformes imposées à la hussarde par le gouvernement fédéral en décembre dernier. « L’ONP a besoin de façon urgente d’un(e) véritable dirigeant(e) mais également d’une réelle collaboration entre son ministre de tutelle et les partenaires sociaux qui en assurent la cogestion. C’est tout le contraire qui se passe ici. On voudrait ébranler encore davantage notre système légal de pensions qu’on ne s’y prendrait pas autrement », soulignent les Verts.

Avec Belga

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