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5.000 personnes dans la rue pour un service public fort et contre l’austérité

Le Vif

Près de 2.500 militants de la CGSP et du SLFP étaient réunis lundi matin sur la Place Fontainas à Bruxelles dans le cadre de la journée d’action du secteur public.

Après les discours de leurs responsables syndicaux, les manifestants sont partis en cortège, sur le coup de midi, en direction de la Gare centrale où ils ont rejoint les quelque 2.000 militants des interrégionales des 3 syndicats (FGTB-CSC-CGSLB) qui protestaient, eux, contre les mesures d’austérité imposées par l’Europe. Au total, ils étaient donc près de 5.000 sur la Place de l’Albertine, où la manifestation commune s’est disloquée.

« Nous manifestons pour promouvoir les services publics qui sont au service de chacun et pour répéter notre opposition radicale à toute réduction d’emplois et à toute atteinte aux pensions », a déclaré Karel Stessens, président de la CGSP fédérale, avant que la manifestation pour la défense du service public ne démarre du bas de la Ville. « Ce ne sont pas toujours les mêmes qui doivent faire des efforts », a-t-il ajouté sous les applaudissements d’une foule rouge et bleue.

« Nous nous battons pour un service public fort et socialement efficace, garant d’une société plus juste et plus solidaire », a de son côté souligné François Fernandez, responsable du SLFP. « Notre gouvernement organise la destruction systématique de notre modèle social. Mais il doit savoir qu’à chaque nouvelle attaque, il nous trouvera sur sa route », a pour sa part affirmé Laurent Pirnay, responsable de l’IRW-CGSP. « Etre de gauche, ce n’est pas faire moins pire. C’est faire mieux et arrêter de considérer les services publics comme une dépense. Au contraire, il s’agit d’un investissement, d’une alternative au capitalisme et à l’austérité », a-t-il poursuivi.

« Ce lundi est une première journée de sensibilisation qui en appelle d’autres », a encore averti le représentant de l’interrégionale wallonne. « Ne nous leurrons pas: nous allons devoir passer à la vitesse supérieure », ce qui devrait conduire, du côté de la CGSP, à un appel à la grève générale à l’automne.

Une position prématurée pour le syndicat libéral qui préfère, lui, attendre une éventuelle décision du gouvernement. « Nous allons voir ce que les autorités vont décider et si rien ne bouge, ça pourrait effectivement chauffer à la rentrée. Mais pour l’instant, on attend », a ainsi expliqué Jan Eyndels, le président du SLFP. Ce dernier s’est par ailleurs déclaré « satisfait de la mobilisation ».

La manifestation s’est disloquée dans le calme sur le coup de 13 heures. Une petite centaine de militants de la CGSP se sont toutefois rendus devant le siège du PS, situé à quelques centaines de mètres de la Place de l’Albertine. Des oeufs ont été lancés sur la façade du bâtiment alors que les manifestants appelaient à la démission du Premier ministre socialiste, Elio Di Rupo.

La CGSP remet une lettre pleine d’inquiétudes à Elio Di Rupo

Les militants de la CGSP-ADMI ont remis, lundi à Mons, une lettre ouverte à l’attention du Premier ministre Elio Di Rupo. Ils s’inquiètent de la situation préoccupante du secteur public et demandent des garanties d’avenir.

Une délégation d’une cinquantaine de militants de la CGSP s’est rassemblée lundi à la mi-journée sur la Grand-Place de Mons pour remettre, à l’Hôtel de Ville, une lettre ouverte à un membre du cabinet du Premier ministre Elio Di Rupo, retenu à Bruxelles. L’action syndicale s’inscrit dans le cadre du prochain conclave budgétaire du gouvernement et du prochain transfert de compétences.

Dans sa lettre ouverte, la CGSP veut attirer l’attention du gouvernement sur la situation estimée préoccupante que traverse la fonction publique. Le syndicat attend des solutions durables.

La CGSP demande notamment des moyens pour l’emploi public, « à la hauteur de ce qui a été déployé pour le monde de la finance ». Le syndicat évoque par ailleurs, entre autres, « des mesures injustifiées de restructuration, réduction d’effectifs ou de détricotage du statut des agents ». Il indique également que « le financement de la fonction publique est insuffisant pour qu’elle puisse accomplir pleinement ses missions ». La CSGP demande aussi de renforcer le système des pensions et garantir aux agents une pension publique pour l’ensemble de la carrière effectuée dans le secteur public

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