Baisse du taux d’intérêt à la Grèce: perte de recette de 19 MEUR pour la Belgique

(Belga) La décision de réduire de 100 points de base le taux d’intérêt des prêts bilatéraux à la Grèce, prise dans la nuit par les ministres des Finances de la zone euro, est synonyme d’un manque à gagner de 19,42 millions d’euros pour la Belgique, selon des calculs de l’IESEG, une école lilloise de gestion.

« La facture pour la Belgique est une diminution de recettes de 19,425 millions d’euros par an. A titre d’exemple, cela revient à peu près au coût salarial annuel total, toutes charges comprises, de 298 policiers, ou de plusieurs centaines d’enseignants », indique Eric Dior, directeur de la recherche à l’IESEG, dans une note diffusée à la presse. Lors de la confection du premier plan d’aide à la Grèce, la zone euro avait prévu de facturer son aide à une prime de 3% au-dessus du taux interbancaire. Inférieur aux conditions de marché, ce taux restait toutefois trop élevé pour un pays enfoncé dans la dette jusqu’au cou. Il a donc été abaissé à deux reprises. La prime de risque fixée lundi soir n’est désormais plus que de 0,5% au-dessus du taux dinterbancaire. Elle permet « tout juste » aux Etats de supporter leurs propres coûts de financement, selon Eric Dior. « On peut s’inquiéter de l’évolution à la baisse de la rémunération du risque pris par les Etats », note le chercheur, qui établit un parallèle avec la gestion du dossier Dexia. « Alors que Dexia payait jusqu’à présent à l’état belge des primes 0,90% pour ces garanties, elles ont été abaissées à 0,05%, c’est-à-dire presque rien, parce que la banque était dans l’impossibilité de les payer. L’Etat belge garantit donc les dettes de Dexia gratuitement, sans recevoir une rémunération pour les risques énormes qu’il prend ! C’est maintenant sur les prêts bilatéraux à la Grèce que la rémunération du risque est réduite ». (WAE)

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