Accord franco-belge sur Dexia: « pas une bonne nouvelle pour le pays »

(Belga) L’accord intervenu entre la Belgique et la France concernant la recapitalisation de Dexia et le rééquilibrage des garanties d’Etats offertes au groupe « n’est pas une bonne nouvelle » pour le pays, a commenté jeudi le député fédéral Georges Gilkinet (Ecolo).

« Un peu mieux que +très très mauvais+ reste toujours +très mauvais+ », a réagi le député, ancien membre de la commission spéciale Dexia, pointant notamment la diminution, insuffisante à ses yeux, de la part des garanties offertes par la Belgique, lesquelles seront ramenées à 51,41%, contre 60,5% aujourd’hui. « Ces garanties vont toujours bien au-delà des 10% de notre PIB. L’épée de Damoclès pour le pays est donc toujours là en cas de problème futur pour Dexia », a souligné M. Gilkinet, interrogé par Belga. A ses yeux, la clé de répartition de ces garanties aurait dû être revue à l’aune des PIB respectifs de la Belgique et de la France, et ce d’autant que c’est en France, via sa branche française DCL, que Dexia a « eu des comportements aventureux », fait-il valoir. Le député écologiste constate dans la foulée que de l’argent public a une nouvelle fois dû être mobilisé pour le secteur financier, alors que celui-ci n’a toujours pas été réformé, souligne-t-il. Il déplore enfin l’absence de garantie que ce nouveau sauvetage de Dexia -le troisième depuis 2008, ndlr- sera le dernier. « Il n’y a pas de clarté sur les actifs garantis et les risques futurs qui pourraient contraindre les contribuables belges à cracher une nouvelle fois au bassinet » dans deux ou trois ans. (MUA)

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