Le CD&V demande à l’Europe d’imposer des règles plus strictes afin de lutter contre les contenus vidéo addictifs sans «valeur éducative» et mieux protéger les enfants.
Le CD&V a proposé vendredi de mieux protéger les jeunes enfants contre les contenus vidéo addictifs. Le parti chrétien-démocrate demande des règles plus strictes pour les producteurs et un système permettant aux parents de noter les programmes d’après leur qualité.
Les parents le constatent régulièrement: certains dessins animés parviennent à aspirer les bambins par le biais d’images très rapides. « Ce type de contenu numérique est développé spécifiquement pour retenir l’attention au maximum et n’a souvent aucune valeur éducative« , estime l’eurodéputée Liesbeth Sommen. « De plus en plus de spécialistes de l’enfance avertissent que ces programmes perturbent le processus naturel d’apprentissage, notamment en ce qui concerne le développement du langage, la résolution de problèmes et l’interaction sociale. »
Le CD&V demande donc des règles européennes plus strictes pour les entreprises technologiques afin que leur contenu soit moins addictif, avec des objectifs minimums pour la qualité, notamment éducative.
Le parti demande l’interdiction des tests A/B (qui consistent à montrer deux versions d’une page web, par exemple) pour les tout-petits. Il appelle à l’interdiction de la lecture automatique et des contenus qui n’ont pas de début ou de fin clairs, et l’interdiction des « hyper-montages » qui entraînent des changements d’image après 1 ou 2 secondes. En outre, le CD&V souhaite une plateforme de classification permettant aux parents d’évaluer eux-mêmes les contenus et d’indiquer ceux à éviter.
« Il n’y a pas de honte à laisser les enfants regarder la télévision ou les tablettes. Il s’agit de trouver un bon équilibre. (…) Nous devons nous assurer qu’ils voient des contenus de qualité. Pas de la camelote qui leur fait du mal ou qui provoque un pourrissement de leur cerveau« , conclut Sammy Mahdi, président du CD&V.