La colère monte chez l’eurodéputé Marc Tarabella ! Alors que les étiquetages de produits alimentaires contiennent de multiples informations, les consommateurs restent mal renseignés.
Halte aux étiquettes trompeuses ! Marc Tarabella, membre de la commission de protection des consommateurs, s’insurge aujourd’hui contre l’imprécision des étiquetages nutritionnels. Tout comme le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs (CRIOC), il plaide pour l’ajustement des étiquetages. « Il est temps que le consommateur sache ce qu’il met dans son caddie. Pour cela, une information claire, standardisée et comparable s’impose » fulmine l’eurodéputé en conférence de presse.
Marc Tarabella ne mâche pas ses mots : « le cachet sanitaire BE ne signifie pas nécessairement que l’aliment vient de Belgique. La provenance doit être impérativement stipulée. L’origine, actuellement mentionnée indique uniquement le dernier pays où le produit a été transformé ». Une telle méconnaissance de la traçabilité des aliments ne peut qu’empêcher le consommateur d’évaluer son empreinte écologique (superficie dont la terre a besoin pour subvenir à nos besoins). Le chiffre qui en découle varie en fonction du mode de vie chaque individu.
Le calcul de l’empreinte écologique permet ainsi de mesurer l’influence des activités humaines sur la nature. Estimez votre propre impact sur le site de l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement : http://www.ibgebim.be/soussites/empreinte_ecologique/index.html
Suite au problème de la traçabilité, le député socialiste a renchéri : « les industriels indiquent la valeur nutritionnelle par portion, mais celle-ci ne correspond ni au contenu du paquet, ni à la consommation réelle d’une personne ». Pour une véritable comparaison, les valeurs doivent être indiquées par 100 grammes (ou 100ml) ou par unité.
Plutôt remonté, Marc Tarabella a enchaîné sur le danger que représente la consommation d’alcopops tels que les limonades ou les boissons énergisantes. A ses dires, ces produits contenant 80mg de caféine devraient posséder la mention « déconseillé aux enfants ».
L’eurodéputé a donc déposé plusieurs amendements. Votés à la commission agriculture (compétente pour les avis) fin janvier, ils ont été soumis mi-mars à la commission environnement (compétente sur le fond). La délégation n’en a cautionné qu’une partie. Le rapport sera voté mi-mai en séance plénière du parlement européen à Strasbourg.
Les problèmes d’étiquetage existent depuis belle lurette. Reste à savoir si les déclarations articulées aujourd’hui par Marc Tarabella porteront leurs fruits ? Rendez-vous au mois de mai !
Sarah Bourhis, avec Belga