Les nanoparticules présentes dans de nombreux produits cosmétiques, comme les crèmes solaires, ne seraient pas sans danger, notamment pour les femmes enceintes et les enfants.
Le dioxyde de titane est une de ces particules nanométriques, c’est-à-dire de l’ordre du milliardième de mètre. Ce composant, faisant partie de la composition des crèmes solaires, pourrait pénétrer la peau et causer des dommages divers, allant du vieillissement de la peau à des lésions aux organes. C’est ce qu’a affirmé ce mercredi l’ASBL Ligue des droits de l’enfant.
L’enfant, dans les premiers stades de sa vie, serait particulièrement sensible aux effets de ce composant. C’est pourquoi cette association, en se basant notamment sur les recommandations de l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) et de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement et du Travail (AFSSET), conseille d’éviter les crèmes solaires utilisant le dioxyde de titane.
Toutefois, si les particules pures de ce composant posent de réels problèmes de toxicité, elles ne sont pas utilisées telles quelles par les industries cosmétiques. « Les particules étudiées en laboratoire ne sont pas celles qu’on retrouve dans la crème solaire », précise Dominique Lison, toxicologue à l’UCL. « Les fabricants modifient ces molécules pour altérer les dangers qu’elles présentent, bien qu’on ne connaisse pas exactement l’ampleur de ces modifications, ces travaux restant internes aux industries. »
Levif.be avec Belga