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Aliments invendus, tous à la poubelle?

Que deviennent les aliments périmés invendus dans les supermarchés ? Certains sont simplement jetés, tandis que d’autres ont droit à une seconde vie. Explications.

Des centaines de milliers de kilos d’aliments sont invendus chaque année. Il est difficile des tous les gérer de façon économiquement optimale. Au coeur du problème: concilier un niveau minimum de gaspillage avec une garantie totale de qualité et de sécurité pour le consommateur.

Les grandes surfaces essaient de jeter le moins possible, donnant à autrui les aliments retirés de la vente, une fois expirés ou avant qu’ils ne le soient. Pourtant, certains aliments doivent être obligatoirement jetés.

Carrefour et Delhaize pratiquent la « vente rapide » : à l’approche de la date de péremption, le produit est vendu à prix réduit. En Belgique, les hard discounts Aldi et Lidl (à quelques exceptions) et les Colruyt sont les seuls à ne pas pratiquer la vente rapide. Colruyt a déclaré ne pas le faire par volonté de vendre avant tout des produits frais. Chez Colruyt, à trois jours de la date de péremption, les produits sont renvoyés à la centrale. En 2008, les banques alimentaires sont venues en chercher 333.217 kilos.

Les banques alimentaires luttent contre la faim et le gaspillage en Belgique en collectant, principalement auprès de l’industrie alimentaire et de la grande distribution, les surplus dont elles font bénéficier les démunis.

Chez Delhaize, c’est quand les stocks, dans les entrepôts, approchent de la date limite que l’on appelle les banques alimentaires. Carrefour collabore aussi avec cinq épiceries sociales qui reprennent les articles dont les emballages sont abîmés ou les surstocks, les vendant jusqu’à 80 % du prix de départ.

« Chez Carrefour, les aliments expirés suivent deux circuits » explique Julie Stordiau, porte-parole de Carrefour Belgique. « Ceux qui ne sont plus consommables, voir les aliments « sensibles » périmés, doivent être impérativement jetés car la vente en est interdite. Ils sont récoltés dans des containeurs et ils rentrent dans un circuit de récupération d’énergie, c’est-à-dire une façon écologique de détruire les aliments ». Par contre, « les produits qui sont encore consommables sont regroupés sous surveillance de l’AFSCA et envoyés à des épiceries sociales ou à des banques alimentaires ».

Alice Siniscalchi

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