Lula montre au créneau contre Trump: «C'est le jour sacré de la souveraineté» Ricardo STUCKERT / BRAZILIAN PRESIDENCY / AFP

Lula au bras de fer contre Trump, qui cherche à venger Bolsonaro

Les Etats-Unis infligeront 50% de surtaxes douanières au Brésil et sanctionne le juge chargé du procès de Bolsonaro.

Le président brésilien Lula s’est engagé à « défendre » la « souveraineté » de son pays après l’annonce par les États-Unis de droits de douane supplémentaires sur les produits brésiliens et de sanctions contre un juge de la Cour suprême du pays sud-américain.

Ce jour est « le jour sacré de la souveraineté », a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva lors d’une cérémonie officielle à Brasilia. Il a promis de « défendre (…) la souveraineté du peuple brésilien face aux mesures annoncées par le président des États-Unis », Donald Trump.

Le Brésil dénonce une ingérence des Etats-Unis dans sa souveraineté nationale

Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, a pour sa part fustigé une « inacceptable ingérence dans la souveraineté nationale », à l’issue d’une réunion à Washington avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio.

« Je lui ai dit que le pouvoir judiciaire est indépendant au Brésil tout comme ici et qu’il ne se pliera pas à des pressions externes« , a-t-il ajouté devant la presse, prévenant que « le gouvernement brésilien se réserve le droit de répondre aux mesures adoptées par les États-Unis ».

Donald Trump a signé ce mercredi un décret infligeant 50% de surtaxes douanières au Brésil, justifiant cette décision par « la menace inhabituelle et extraordinaire que constitue le Brésil pour la sécurité nationale, l’économie et la politique étrangère des États-Unis ».

Le département américain du Trésor a par ailleurs annoncé de nouvelles sanctions contre Alexandre de Moraes, juge chargé à la Cour suprême brésilienne du procès contre l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, un allié de Donald Trump, pour tentative de coup d’État.

Washington accuse le magistrat de « détentions arbitraires » et de non-respect de « la liberté d’expression », estimant qu’il a profité de sa position pour « cibler des opposants politiques, notamment l’ex-président Jair Bolsonaro, des journalistes, des réseaux sociaux américains et d’autres entreprises américaines et internationales ».

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