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«La moitié du Kuipke m’a vu dormir»

Fabio Van den Bossche va y participer pour la quatrième fois.

Tu étais encore en couche-culotte quand tu as assisté à tes premiers Six Jours ?

FABIO VAN DEN BOSSCHE : Non, mais il s’en est fallu de peu. Je devais avoir cinq ou six ans la première fois que j’ai accompagné mon père. Il était soigneur au Kuipke et s’occupait de ténors comme Erik Zabel et Kenny De Ketele. On me rappelle souvent cette anecdote : les gens ont vu le petit Fabio dormir dans les catacombes. Apparemment, la moitié du Kuipke y est passée, mais j’ai continué à dormir sur mes deux oreilles. Je suis issu d’une famille de cyclistes. Willy De Geest (deux fois quatrième du Tour des Flandres, ndlr) est mon grand-père. Au terme de sa carrière, il a ouvert un magasin de vêtements de cyclisme. J’ai assisté aux courses dès mon plus jeune âge.

Tu as participé à la longue échappée du Tour des Flandres 2020, dont tu étais le plus jeune participant.

VAN DEN BOSSCHE : Le mardi, j’avais gagné une médaille à l’EURO pour Espoirs, en omnium. Le dimanche, je courais le Ronde. Sans rien en attendre : je n’avais aucune obligation. Ça m’a donné des ailes. Grâce à cette échappée, ça reste un des plus beaux jours de ma carrière. Malheureusement, c’était une édition Covid et il n’y avait pas de spectateur le long du tracé. Je ne manque pas de perspectives sur route, mais je préfère la piste. La combinaison des deux est lourde, mais j’aime ça. Je continuerai aussi longtemps que je parviendrai à aménager mon calendrier.

Les pistiers sont d’excellentes pilotes.

VAN DEN BOSSCHE : Sentir le bon moment, se placer, pour nous, c’est une seconde nature. J’ai développé cet atout en jouant, pour ainsi dire. Maintenant, les virages du Kuipke requièrent un niveau très élevé, même de ceux qui savent piloter. Les coureurs étrangers qui découvrent Gand n’en croient pas leurs yeux. On n’a malheureusement pas souvent l’occasion de rouler au Kuipke, alors que c’est très amusant.

Iljo Keisse, l’empereur du Kuipke, arrête.

VAN DEN BOSSCHE : Je m’installais toujours dans la tribune où se trouvaient ses supporters les plus fervents et je portais un t-shirt « Supporter Iljo Keisse ». Pour moi, les Six Jours tournaient autour d’Iljo. Ses victoires me procuraient du bonheur. Ensuite, l’idole est devenue un concurrent. C’est très bizarre.

Quelles sont tes ambitions cette année ?

VAN DEN BOSSCHE : C’est ma quatrième participation. Je me bonifie à chaque édition. J’espère pouvoir monter sur le podium cette année, mais tout dépend de l’état de mes jambes après les premiers jours. Pourvu qu’on m’associe à un coureur rapide, qui prend des points. Je suis capable de placer une accélération, mais mon sprint final n’est pas terrible.

Fabio Van den Bossche

Né à Laarne le 21 septembre 2000

Équipe : Alpecin – Deceuninck

Pro depuis : 2020

Palmarès : 1 x champion de Belgique de course aux points, 1 x champion de Belgique en omnium, médaille d’argent à l’EURO en omnium

Participations aux Six Jours de Gand : 2018 (11e), 2019 (7e), 2021 (6e)

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