
«Impatient et stressé»
Tuur Dens va y participer pour la deuxième fois.
Comment se sont déroulés tes premiers Six Jours? Es-tu impatient d’y participer à nouveau?
TUUR DENS : Je sais que certains journalistes pensent que les Six Jours sont truqués, mais je peux vous dire que j’ai souffert durant ma première participation. La course est terriblement dure. J’appréhende donc ma deuxième participation avec une crainte mêlée d’impatience. Quel public! On peut vraiment aller dans le rouge quand 5.000 personnes hurlent leur soutien. Surtout dans mes épreuves de prédilection, comme le tour de piste ou le 500 mètres. L’année dernière, les spectateurs ont été stupéfaits de me voir en tête de certaines épreuves. Tout le Kuipke tenait avec moi. Je sentais que les gens espéraient que je marche, à terme, sur les traces d’Iljo Keisse et de Kenny De Ketele. La course est évidemment plus intéressante quand des Belges luttent pour la victoire. Je sais ce que ressentent les spectateurs. Mon oncle et mon grand-père assistaient chaque année aux Six Jours. Ils m’y ont emmené la première fois quand j’avais douze ans. Je ne comprenais rien à la course, mais elle me passionnait malgré tout.
Les virages du Kuipke ne t’effraient pas?
DENS: Gand est une piste difficile, technique et très courte. Elle requiert énormément de concentration. On n’a pas le temps de réfléchir et encore moins d’agir. S’il y a malgré tout peu d’accidents, c’est parce que les 24 participants ont la classe mondiale. L’année passée, je n’ai pas eu peur de tomber. Un Mondial est plus dangereux, car on y côtoie des adversaires qui ont moins de compétences en pilotage.
La médaille d’argent au Mondial de scratch constitue ta meilleure performance. Aimes-tu la course aux points?
DENS: C’est l’épreuve qui me convient le mieux. C’est une tradition belge que je souhaite prolonger. Je suis comme un poisson dans l’eau en scratch. J’ai toujours figuré parmi les meilleurs en catégories d’âge et je ne suis pas surpris de poursuivre sur ma lancée en professionnels.
Allons-nous bientôt avoir une équipe Dens-Dens? Ton frère Stan est un grand espoir.
DENS: On en a déjà parlé à la maison. Je trouverais ça formidable, même si nous ne sommes pas complémentaires, en principe. Stan et moi sommes explosifs et donc meilleurs dans les épreuves courtes. Mon coéquipier idéal doit avoir un gros moteur et ne pas craquer quand les meilleurs accélèrent. Bah, Stan n’a qu’à apprendre à pédaler comme ça!
Tu es issu de Rotselaar. Ça fait penser à Rock Werchter.
DENS: Je n’y suis jamais allé. On entend la musique depuis notre jardin, mais le festival se déroule au début de l’été, à une mauvaise période. C’est en plein milieu de la saison. Un coureur ne sort pas à ce moment-là.
Tuur Dens
Né à Rotselaar le 26 juin 2000
Équipe: Sport Vlaanderen – Baloise
Pro depuis: 2022
Palmarès: 2 x champion de Belgique sur le kilomètre, 1 x champion de Belgique en keirin, médaille d’argent au Mondial de scratch
Participation aux Six Jours de Gand: 2021 (12e).
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