Le capitaine des Diables Rouges et de Manchester City Vincent Kompany s’est confié à Sport/Foot Magazine sur ses ambitions avec les Citizens et l’équipe nationale. Interview exclusive.
Carrington, centre d’entraînement de Manchester City. C’est là qu’on doit rencontrer le capitaine d’un club qui lutte pour le titre en Premier League, celui qui a définitivement repris le brassard à un Carlos Tevez plongé dans les jérémiades depuis l’entame de saison.
Question simpliste : pourquoi ne sommes-nous pas qualifiés pour l’Euro 2012 ?
Je l’ai dit clairement depuis un petit temps : l’objectif c’est 2014. On est au-devant d’une génération qui peut jouer encore dix ans ensemble. Ça veut dire qu’il faut leur donner dix ans pour les juger. Je ne dis pas qu’il faudra attendre dix ans mais il ne sert à rien de tirer des conclusions sur une génération après leur première année. Des joueurs comme Hazard ou Lukaku, ce sont des gamins. Je le réalise parce qu’à Manchester, je fais partie des plus jeunes alors que chez les Diables, je fais partie des plus vieux.
On est donc trop impatient avec cette génération dorée ?
Je crois que si la presse arrêtait de parler de génération dorée, le public ne serait pas agacé par cette façon de nous décrire. Ce ne sont certainement pas les joueurs qui ont utilisé ce terme. Je ne cherche pas d’excuse mais si notre génération doit être jugée, c’est maintenant et non hier car elle débute seulement. Le fait que je revois les mêmes têtes lors de chaque convocation, c’est récent. Et pourtant je suis chez les Diables depuis huit ans. Aujourd’hui, je sais qu’on va pouvoir reprendre le fil là où on l’a laissé.
As-tu le même impact en équipe nationale qu’en club ?
C’est différent. A Manchester, je me retrouve avec des joueurs qui ont déjà de gros palmarès, qui savent ce qu’ils font. Il ne faut pas jouer aux gendarmes.
Tu estimes être aussi performant chez les Diables qu’à City ?
Je sais une chose : c’est que je me suis toujours donné à 100 % pour les Diables et pour City. Et ça me suffit. Quant à mes propres prestations, ce n’est pas à moi de les juger. Je préfère toujours analyser une prestation collective, surtout quand comme moi, tu es défenseur central et que tu dépends beaucoup du travail des autres. J’ai estimé le dernier match en France plus mature et ça me conforte dans l’idée qu’on est sur la bonne voie. Ce n’était pas notre meilleur match mais arriver à prendre un point à l’extérieur face à de bonnes équipes, sans être flamboyant, c’est ce qu’on doit être capable de faire à l’avenir.
Qu’en est-il de la position de Leekens ? As-tu le sentiment qu’il est soutenu par tous ?
Dans un pays comme la Belgique, ça serait bien la première fois qu’un sélectionneur fait l’unanimité ( il rit). L’important pour les joueurs et les coaches, c’est de rester soudés. Et il existe une volonté tellement positive aujourd’hui qu’elle éclipse tout ce qui peut être dit. Aussi, quand on évoque le coaching, il faut juger la paire Wilmots-Leekens car ils sont très complémentaires. Et c’est cette complémentarité-là qui fait que le suivi de l’équipe est très soutenu et fait énormément de bien à un jeune groupe comme le nôtre.
Retrouvez l’intégralité de l’interview exclusive de Vincent Kompany dans votre Sport/Foot Magazine de cette semaine.
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Thomas Bricmont, Sport/Foot Magazine