Union Saint-Gilloise saison 2025-2026: la présentation

Pour l’Union, la stabilité n’est-elle pas un danger?

La recette était déroutante, mais presque devenue rassurante au fil des ans. L’Union Saint-Gilloise réussissait une saison hors-normes, puis perdait son meilleur buteur, un cadre du vestiaire, et même son entraîneur. Tout le monde s’inquiétait, mais l’histoire se finissait toujours mieux un an plus tard.

Cette fois, Sébastien Pocognoli est resté. Promise David aussi. Certes, il y a eu les départs d’Anthony Moris, Koki Machida et Noah Sadiki, avant peut-être celui de Franjo Ivanovic, mais la perspective de disputer la Ligue des Champions a rendu l’Union plus stable que jamais. La logique du bon sens footballistique voudrait que ce soit une bonne chose, mais l’Union est-elle vraiment gagnante quand elle semble devenir un club comme les autres?

Renforcés par l’arrivée d’Adem Zorgane au cœur du jeu, toujours rassurés par la présence de Christian Burgess et Kevin MacAllister derrière, les Bruxellois doivent éviter le piège de l’équipe rassasiée. Continuer à dévorer chaque match malgré l’appétit national repu par le titre, sans se goinfrer sur la piste aux étoiles européenne au détriment de l’engagement requis par la chasse hebdomadaire aux play-offs. Cette année, l’inconnue de l’Union tient plus à son menu qu’à sa liste des ingrédients.

L’HOMME FORT | Alex Muzio

Il a le sourire de ceux qui gagnent et l’assurance de ceux qui savent. Dans le petit monde du football belge, Alex Muzio ne fait pas l’unanimité. L’ancien bras droit de Tony Bloom devenu président de l’Union Saint-Gilloise prend trop de place pour ça, et les habitués des hautes sphères nationales n’apprécient pas toujours les petits nouveaux qui viennent faire la loi.

Ce que tous admettent, par contre, c’est que le Britannique est un dirigeant de premier plan et l’un des artisans majeurs de la réussite continue de l’Union. Sa confiance presque biblique en les sacro-saints chiffres sortis des bases de données de Starlizard donne des résultats sans cesse croissants et touche très souvent sa cible sur le marché des transferts. L’arme fatale d’un dirigeant qui joue avec un coup d’avance.

L’OEIL DU RECRUTEUR | Raul Florucz

«Une fois de plus, l’Union Saint-Gilloise semble avoir visé juste avec le recrutement de Raul Florucz. Tous ceux qui cherchent un attaquant moderne ont noté le nom de ce gaucher, capable d’évoluer en pointe ou sur l’aile droite pour rentrer vers son pied gauche. Sa facilité à slalomer entre les adversaires et son tir puissant ont fait trembler toutes les défenses de Slovénie. Florucz sait créer du danger ou plonger dans la profondeur pour faire parler ses qualités athlétiques. Un profil idéal pour le secteur offensif axial de l’Union.»

EN COULISSES | Un départ discret vers le rival mauve

Promue artificiellement en Nationale 1 la saison dernière, l’équipe U23 des Saint-Gillois ne parvient pas encore à servir de vivier aux champions de Belgique, trop peu avancés dans leur développement du club pour s’intéresser suffisamment à leur école des jeunes. Preuve de ce retard sur la concurrence: le coach Naïm Aarab a quitté les U23 de l’Union pour devenir l’entraîneur… adjoint de ceux d’Anderlecht. Un signe que le casting des Unionistes était -comme souvent- réussi, mais aussi que pour la formation des jeunes, Bruxelles est toujours bien mauve.