Sa stratégie « circuit-court », ses transferts, notre pronostic… Tout savoir sur la saison 2025-2026 du Standard de Liège

Les circuits courts du nouveau Standard peuvent-ils faire mouche pour la saison 2025-2026?

Un organigramme rêvé par le public et un mercato de réconfort. Voilà comment se raconte la reconstruction du Standard par Giacomo Angelini, ancien directeur financier devenu CEO lors de l’une des dernières péripéties des bureaux de Sclessin. Pierre François aux commandes administratives, et surtout Marc Wilmots dans le cockpit sportif. Des visages connus, rappelant aux Rouches leur gloire passée pour effacer les souvenirs douloureux des saisons plus récentes.

Wilmots s’est, lui aussi, tourné vers des visages connus. Ceux de Lucas Pirard, Marco Ilaimaharitra et Nayel Mehssatou, sortis du naufrage de Courtrai vers la D2, ont été accompagnés de l’arrivée en grandes pompes de Casper Nielsen -dans l’espoir qu’il retrouve son niveau de la saison 2021-2022- et de l’attaquant Thomas Henry. Il y a également eu Mircea Rednic, autre ancien de la maison comme joueur et entraîneur, ravivant d’autres bons souvenirs et ramenant une autre tête connue, par lui cette fois, celle du défenseur Josué Homawoo. Sans oublier Adnane Abid, équipier de Reno Wilmots au Patro Eisden.

A l’heure de la mondialisation, Sclessin choisit de vivre en circuit court, Wilmots complétant son noyau avec un joueur de Schalke et sa cellule de recrutement avec un ancien coéquipier de Bordeaux. Une famille des Rouches à l’époque du football-entreprise.

L’HOMME FORT du Standard 2025-2026 | Marc Wilmots

Du coach au noyau en passant par les règles de vie et les coutumes de mercato tardif, Marc Wilmots a tout changé depuis son retour au Standard au printemps 2025. Présent physiquement au bord du terrain et médiatiquement quand l’opportunité est là, le Brabançon n’a rien perdu de son art des bonnes formules et de ses certitudes footballistiques.

Au-delà de son passé local qui séduit forcément les supporters, il est un directeur sportif qui détonne, tant par sa volonté de rendre Sclessin à nouveau francophone que par ses méthodes à l’ancienne, travaillant à la confiance, en lui et en ceux qui la méritent. Avec son arrivée aux manettes sportives du club, le Standard s’est enfin choisi une direction et y avance tête baissée. Attention, toutefois: les taureaux perdent parfois la tête quand ils voient du rouge.

L’OEIL DU RECRUTEUR | Rafiki Saïd

«S’il y avait un joueur en Ligue 2 la saison dernière qui était capable de faire lever un stade entier sur une action, c’était certainement Rafiki Saïd. C’est un ailier moderne comme les spectateurs aiment en voir: il a des appuis exceptionnels, il va très vite sur le terrain, élimine des adversaires et a une dose de créativité qui le rend imprévisible et très difficile à défendre. L’interrogation, c’est son intégration à un système tactique, parce qu’il a beaucoup de mal à intégrer les principes collectifs, notamment sur le plan défensif.»

EN COULISSES | Marten, l’ordi et l’anglais

Laptop sous le bras, sourire poli mais toujours en retrait, Marten Wilmots est le fils et l’ombre du nouveau directeur sportif du Standard. Si Pierre François avait défendu son arrivée en expliquant qu’il ne fallait pas «s’interdire d’engager des gens de qualité sous prétexte qu’ils sont de notre famille», le fils de Marc semble surtout être venu pour pallier les carences paternelles en anglais et en informatique. Tout en assurant à son père une confidentialité naturelle sur les dossiers sportifs bouillants qui s’accumulent dans les bureaux liégeois.