RAAL La Louvière saison 2025-2026: la présentation

La RAAL est-elle aussi prête sur le terrain qu’en-dehors?

Digérer une montée, c’est toujours un sacré exercice. Deux montées consécutives, c’est encore autre chose. C’est pourtant l’épreuve qui attend Fred Taquin, le coach de la RAAL La Louvière, à la tête de l’équipe depuis le lancement du projet au mois de juillet 2017. Sorti du football provincial, le Brabançon pourrait prendre le relais médiatique de Felice Mazzù en tant que représentant du football «d’en-bas», mais rêve surtout de voir son équipe se mêler sans encombre à l’élite du jeu professionnel national.

Dans sa structure, la RAAL se prépare depuis longtemps à être un club de première division. L’enjeu est désormais de construire un noyau digne de ce niveau, en régulant des dépenses qui ne doivent jamais dépasser le cadre budgétaire fixé par le président Salvatore Curaba. Souvent et logiquement, une telle équation se résout à l’aide d’un football plus conservateur, avec une bonne organisation défensive et des contre-attaques explosives, comme en D2 l’an dernier.

Le pragmatisme tactique de Fred Taquin, les découvertes de l’équipe de recrutement et l’engouement populaire autour d’un nouveau stade, voilà les armes de la RAAL pour déjouer les pronostics qui lui prédisent une saison de souffrance.

L’HOMME FORT | Salvatore Curaba

S’il s’éloigne progressivement de l’organigramme d’un club où il ne veut officiellement plus trop peser sur les décisions, le succès de la RAAL est inévitablement lié au visage flamboyant de Salvatore Curaba. Débordant d’énergie et d’idées, le président des Loups a pensé son club comme sa start-up, soignant d’abord un cadre de vie qui donne envie de se rendre au travail puis stimulant ses employés à coups de primes à la performance modulées sur des facteurs bien déterminés.

Fidèle à son coach, analytique dans ses décisions, Curaba semble pour l’instant être l’un des rares entrepreneurs à réussir sans temps d’adaptation dans le monde du football. Peut-être parce que dans sa vie d’avant, il l’a pratiqué dans les vestiaires et sur le terrain.

L’OEIL DU RECRUTEUR | Théo Epailly

«Il y a cinq ou six ans, on parlait de Théo Epailly comme un grand talent en devenir. Il était sur le point de signer pro à Monaco, le PSG le surveillait… Finalement, il s’est retrouvé de façon improbable dans de très basses divisions et a progressivement remonté les échelons. Il sort d’une très belle saison avec Boulogne en National (9 buts et 5 passes décisives). Il est très à l’aise s’il peut jouer entre les lignes derrière l’attaquant, plutôt dans le demi-espace gauche: il élimine facilement un homme, va vite et sait marquer. Un vrai bon joueur de foot.»

EN COULISSES | Le prof de français de Dario Benavides

Belle pioche du mercato louviérois selon les suiveurs du football espagnol, Dario Benavides est entré dans le viseur des Loups par un improbable hasard. Un recruteur de la RAAL vivant à Séville, par ailleurs professeur de français, s’est retrouvé à donner des cours de langue à ce jeune latéral espagnol formé au sein de l’académie du FC Séville. La coïncidence s’est transformée en opportunité quand la possibilité de faire venir en Belgique ce joueur libre de tout contrat s’est présentée, pour renforcer le secteur défensif de l’équipe du Tivoli.