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« On ne doit plus se satisfaire d’un quart de finale. On doit aller en Russie pour gagner cette Coupe du Monde ! « 

Dans un milieu qui aime tant manier la langue de bois, le milieu de terrain des Citizens fait figure d’exception. Kevin De Bruyne revient en exclusivité pour Sport/Foot Magazine sur ses déclarations après Belgique – Mexique.

S’il est actuellement en pleine bourre à Manchester City, en équipe nationale, la copie est bien plus pâle. Kevin De Bruyne n’a pas la même emprise sur un jeu, il est vrai bien moins chatoyant que celui des leaders de Premier League. Et ce ne sont pas les rencontres face au Mexique et au Japon qui ont rassuré l’assemblée. Après l’échec de l’EURO, KDB ne veut plus se louper. Sa sortie, deux jours après le partage face au Mexique n’avait évidemment rien d’anodine.

Pour rappel : « Cette rencontre a confirmé ce que j’avais dit après la Bosnie : on doit trouver un plan tactique pour l’équipe. On a joué contre le Mexique avec un système qui n’était pas bon pour battre cette équipe. On a créé des occasions, mais je pense qu’au plan défensif, il y avait trop d’espaces, car nous étions trop derrière, nous n’avons pas eu le courage de placer l’équipe plus haut. Cela a permis au Mexique d’avoir la possession. Je ne suis pas quelqu’un qui pointe une autre personne du doigt, je suis quelqu’un qui essaye de trouver des solutions. L’important c’est que tout soit OK pour le Mondial. C’est peut-être l’un des derniers moments avec cette équipe où l’on peut faire quelque chose de bien. Nous avons des joueurs du top à chaque place. » De Bruyne n’est pas un patron comme l’est Vincent Kompany, bien trop seul pour assumer la fonction chez les Diables. Il n’emmène pas les autres par le verbe mais bien avec ses pieds. Chez les Citizens, du moins où il est ce fameux leader technique, que l’on retrouve trop rarement en sélection.

Sa sortie post-Mexique devant la presse belge a fait l’effet d’une onde de choc. Elle avait pour but de rappeler que cette qualification aisée pour la Coupe du monde masque une réalité moins glorieuse. Nos Diables sont encore loin du compte. Et pourtant, De Bruyne est persuadé que cette génération a les clefs et la qualité pour atteindre les sommets en Russie.

Au lendemain de la rencontre face à West Ham, il s’explique à Sport/Foot Magazine : « Je suis une personne honnête, qui aime dire les choses comme elles sont, et qui, à l’inverse, n’aime pas quand les gens parlent dans mon dos. J’ai toujours eu pour habitude de dire les choses en face. Si j’ai fait cette déclaration après le Mexique, c’est parce que je pense qu’il faut que l’on s’améliore collectivement. C’est dans cet unique but. On ne doit plus se satisfaire d’un quart de finale. On doit aller en Russie pour gagner cette Coupe du monde.

C’est le moment pour notre génération de faire quelque chose de spécial. C’est une des dernières chances pour ce groupe qui a connu le Brésil, la France, de briller tous ensemble. Et je ne veux pas passer à côté de cette opportunité. Dans le football, je sais qu’on doit faire attention à tout ce qu’on dit. Je ne sais pas si ce que j’ai dit a été bien perçu mais je sais que j’ai pris un risque. Mais d’après moi, c’était le bon moment pour m’exprimer. On a encore le temps de rectifier le tir.

J’ai toujours grandi comme ça, en disant ce que j’avais sur le coeur. Je ne pense pas être quelqu’un de différent. Je ne revendique pas un statut de leader non plus. Et je sais très bien que dans le foot, il y a certaines choses que l’on peut dire et d’autres que l’on ne peut pas dire. Le foot véhicule parfois des messages un peu clichés, mais je n’ai aucun problème avec ça. »

Par Thomas Bricmont

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