© BELGAIMAGE

Marc Wilmots, un anniversaire paisible

Aujourd’hui, Marc Wilmots a 50 ans. Il ne fêtera sans doute cet anniversaire qu’avec sa famille et ses amis.

On n’entend plus parler de Marc Wilmots. Depuis qu’il a été limogé de son poste de sélectionneur de la Côte d’Ivoire il y a quinze mois, il n’a plus entraîné. Wilmots affirme que les offres ne manquent pas mais qu’il veut choisir le bon employeur au bon moment. Il a dirigé les Diables Rouges pendant quatre ans, il a formé un ensemble soudé mais a ensuite perdu tout sens des réalités, se mêlant de tout. Wilmots, que d’aucuns pensent être un adjoint-né, a paru surestimer ses capacités d’entraîneur.

C’est étrange car, footballeur, Marc Wilmots a d’abord été le réalisme personnifié. Nous nous souvenons du premier reportage effectué sur lui, en juin 1988, quand il a été transféré de Saint-Trond à Malines. Il régnait une atmosphère chaleureuse à la ferme familiale, moderne, des environs de Jodoigne. Nous avions été accueillis avec de la tarte et du café. La chaleur est une vertu que porte haut cette famille très unie, une famille de travailleurs qui possède un cheptel impressionnant et quelque 70 hectares de terres.

Marc racontait qu’il donnait régulièrement un coup de main, ce qui a donné naissance à une histoire très romantique d’un footballeur qui labourait les champs dès potron-minet avant de chercher le chemin des filets pour Saint-Trond, le soir. Wilmots a appris ce que travailler veut dire. Il racontait qu’il aimait beaucoup la vie à la ferme.

Marc Wilmots avait alors 19 ans. Un formidable athlète doté de flair et d’aura. Les clubs faisaient la file pour lui, à commencer par le Standard. Le père Wilmots se chargeait des négociations. Finalement, Marc a opté pour Malines, où il pouvait s’épanouir tranquillement. Il semblait déjà avoir des avis bien tranchés. Il était pleinement conscient de ses possibilités sans jamais perdre le réalisme dont la plupart des fils d’agriculteurs sont empreints.

Discuter avec le jeune Wilmots était un plaisir. Il ne débitait pas des platitudes, il disait ce qu’il pensait. Comme il allait encore souvent le faire dans la suite de sa carrière. Il en a retiré le maximum, voire davantage, mais il n’a pas réussi à poursuivre sur sa lancée après coup, malgré ses quatre années au poste de sélectionneur. Jamais Marc Wilmots n’a douté de lui-même. Parfois, on a l’impression que l’image qu’il a de lui-même le handicape.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire