Malines saison 2025-2026: la présentation

Le KaVé a-t-il enfin trouvé l’héritier de Vrancken?

De 2022 à 2023, il y a eu Danny Buijs puis Steven Defour. La saison suivante, l’ancien Soulier d’or a été relayé par Besnik Hasi. Puis, une douzaine de mois plus tard, Fred Vanderbiest pour remplacer le champion de Belgique 2014. Quatre noms pour trois saisons, qui racontent une instabilité chronique sur le banc malinois depuis le départ de Wouter Vrancken.

C’est dire que la priorité de Tom Caluwé, revenu enfiler le costume de directeur sportif suite au départ de Tim Matthys, est de refaire de Malines une place tranquille, loin des remous. Si le vestiaire sera forcément ambitieux et que le président Philippe Van Esch ne cache pas ses rêves de revoir le maillot sang et or en Coupe d’Europe, tous se contenteraient volontiers d’une saison sans histoire avant de regarder à nouveau vers le haut. L’objectif principal, à l’abri des anciennes casernes, c’est sans doute que l’entraîneur qui entame la saison sur le banc de touche soit également celui qui la termine.

En s’appuyant sur Rob Schoofs, garant de la mentalité et de l’ossature sportive locale comme le sont Hans Vanaken à Bruges ou Bryan Heynen à Genk, Malines veut suivre le modèle désormais répandu de l’éclosion de talents rémunérateurs à côté des tauliers de la maison.

L’HOMME FORT | Philippe Van Esch

En l’espace de quelques mois, Philippe Van Esch s’est mis à dos une bonne partie du public malinois. Egalement propriétaire du club néerlandais d’Helmond Sport, l’actionnaire majoritaire (passé à 61% des parts avec sa dernière augmentation de capital) a décidé de rationaliser les coûts et confié le rôle de «Director of Football» de ses deux clubs à son compatriote Jurgen Streppel. La source d’un désaccord profond avec Tim Matthys, qui a provoqué le départ inattendu du grand artisan du renouveau sportif du KaVé.

Quelques mois plus tôt, c’est déjà Van Esch qui avait pesé lourd dans la mise à l’écart de Besnik Hasi. La crainte du retour d’un président omnipotent derrière les anciennes casernes inquiète un public qui voit ressurgir les fantômes du passé.

L’OEIL DU RECRUTEUR | Lovro Golic

«Dans une équipe slovène qui a marqué les esprits par son audace tactique lors du dernier Euro U21, Lovro Golic n’a pas été le nom le plus saillant. Pas toujours à l’aise avec le ballon sur la droite de la défense centrale quand l’adversaire vient le presser, il donne parfois l’impression d’être assez lourd sur ses appuis. Au duel, par contre, il fait parler sa morphologie de colosse pour bousculer les attaquants adverses, une qualité qui sera certainement précieuse dans les rapports de force qu’imposent souvent les solides attaquants de Pro League.»

EN COULISSES | Des noms sur la short-list avant Vanderbiest

Si l’éternel serviteur Fred Vanderbiest a finalement reçu sa chance comme entraîneur principal à l’aube de la saison 2025-2026, la décision n’allait pas de soi voici encore quelques semaines. Avant d’opter pour «Fredje», le club a ainsi sondé les pistes menant à d’autres coachs belges comme Jonas De Roeck, Vincent Euvrard ou Karel Geraerts. Dans la balance pesait notamment le risque de perdre un homme de l’ombre précieux dans la maison après l’avoir propulsé sur le devant de la scène, comme c’est arrivé avec Steven Defour.