Après la pluie à Hanovre, le beau temps contre OH Louvain : comment Jean-François de Sart, le DT du Standard, a-t-il vécu cette météo capricieuse et la qualification pour les PO1 ?
« Il y a quelques mois, quand tout était à refaire, tout le monde aurait signé à deux mains pour signer une telle campagne européenne », explique le directeur technique du Standard Jean-François de Sart. « Notre club est aussi arrivé en quarts de finale de la Coupe et a décroché sa place en PO1. A ma connaissance, personne n’a fait mieux chez nous en D1… » Qu’ils soient décevants ou encourageants, ces résultats et les émotions qu’ils dégagent doivent être dépassés pour faire avancer les Rouches mais aussi tout le football belge.
Le Standard a poussé un ouf de soulagement en se qualifiant pour les PO1 après la catastrophe de Hanovre : quels sont vos atouts par rapport à Anderlecht, au Club Bruges ou Gand ?
Jean-François de Sart : Une présence en PO1 était indispensable. Nous respectons notre plan de route. Le but, c’est l’Europe. Nous souhaitons y être présent la saison prochaine. Anderlecht est le favori des PO1. Le Sporting peut compter sur des joueurs comme Mbokani, Suarez et Jovanovic qui adorent les affiches. C’est un énorme atout. Gand n’a pas eu de programme européen et pourrait être plus frais. Quant à Bruges…
Qu’est-ce que le Club Bruges a de plus que le Standard ?
Rien. C’est un adversaire redoutable mais qui n’a rien de plus que le Standard.
Vous cherchez-vous parfois entre le 4-4-2, 4-2-3-1 et le 4-3-3 ?
Franchement, c’est un faux débat. Le 4-4-2 nous va bien mais Riga a aussi varié ses stratégies, c’est très bien. De toute façon, c’est l’animation qui compte. Ce qui importe, c’est une équipe qui gagne, une attitude, un collectif, des signes de progrès, un projet partagé par tout le monde.
Michy Batshuayi est promis au plus bel avenir, non ?
Oui, mais la patience est de rigueur. Il doit grandir, apprendre à maîtriser les succès et les problèmes. Michy est bien au Standard et doit donner du temps au temps. A mon avis, Romelu Lukaku est parti trop vite à Chelsea. Sa formation n’était pas terminée. Il faut que les jeunes pensent à cela, même si le marché est pressant.
Berrier était un passeur de métier, un créateur d’espace…
Nous avons misé sur Bia, Seijas, les jeunes. C’est un choix qui ne met pas les qualités de ceux qui sont partis en doute. Les jeunes de notre Académie savent qu’il y a de la place pour eux chez les pros. On l’a dit et la réalité est là. Tout est fait pour faciliter leur passage dans l’effectif. Si ce n’était pas le cas, à quoi servirait une Académie telle que la nôtre.
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Pierre Bilic, Sport/Foot Magazine