© AFP

Euro 2012 : 3.600 euros la simple chambre d’hôtel en Ukraine…

Contrairement à la Pologne, l’Ukraine connaît une flambée des prix démentielle à l’approche de l’Euro 2012 de football : plusieurs milliers d’euros pour une simple chambre d’hôtel, 120 euros pour un tente… Le pays s’en inquiète.

Assister à l’Euro 2012 a un prix. L’Ukraine est un des pays les plus pauvres d’Europe, mais pendant la durée de l’Euro 2012 (8 juin-1er juillet), les prix de l’hébergement explosent pour devenir parmi les plus chers du monde. Pour preuve, une tente à 120 euros la nuit ou une chambre d’hôtel à plusieurs milliers d’euros.

A Donetsk (est), une des quatre villes hôtes, un hôtel à proximité du stade qui accueillera la demi-finale le 27 juin propose des chambres à 3 600 euros la nuit, soit 85 fois le tarif habituel (42 euros).

Les amateurs de football qui ne peuvent débourser une telle somme peuvent se rabattre sur une auberge de jeunesse où la chambre double avec salle de bain à l’étage vaut 1 400 euros la nuit, ou sur une tente louée 70 à 120 euros la nuit dans un camping, selon le site de réservation en ligne booking.com.

1,4 millions de supporteurs attendus en Ukraine

A un peu plus de deux mois de l’Euro 2012, il est quasi impossible de trouver une chambre d’hôtel correcte à un prix décent dans les quatre villes hôtes – Kiev, Lviv (ouest), Kharkiv et Donetsk. C’est dans ces deux dernières cités industrielles peu habituées à l’affluence de touristes que la flambée des prix de l’hébergement est la plus prononcée.

Cette situation risque de créer des difficultés dans la mesure où environ 1,4 million de supporteurs sont attendus en Ukraine pendant la durée de l’Euro 2012 co-organisé avec la Pologne, selon l’UEFA.

Les autorités ukrainiennes recommandent de s’adresser aux voyagistes officiels, mais ceux-ci offrent essentiellement des lits dans des dortoirs universitaires. « Le fait d’exiger le plus d’argent possible n’est pas très bon pour l’image » du pays, a récemment mis en garde le secrétaire général de l’UEFA, David Taylor. Kiev a promis d’intervenir : « Notre gouvernement a suffisamment de pouvoir pour réduire l’appétit » des hôteliers peu scrupuleux, a déclaré le vice-Premier ministre ukrainien, Boris Kolesnikov.

Les recettes des commerces menacées

En attendant, certains ont déjà renoncé à l’idée de se rendre en Ukraine, à l’image du britannique Jens Bathmann, dont l’équipe rencontrera la France à Donetsk le 11 juin. « Mille euros pour une chambre! Et avec quel niveau de service! Un petit déjeuner froid, des draps troués et un climatiseur qui fuit », s’insurge ce professeur d’anglais qui a travaillé à Donetsk. « Je vais rester chez moi et regarder les matches à la télévision ».

D’autres pourraient opter pour des vols charters allers-retours dans les villes hôtes en une journée, estime Alexandre Atamanenko, directeur du stade ultramoderne de Donetsk. « Ils ne voudront pas dépenser des milliers d’euros avec les prix exorbitants qu’on voit ici », dit-il.

En conséquence, les recettes attendues par le pays pourraient être moindres que prévu. Embarrassé par cette situation, un groupe d’Ukrainiens s’est déclaré prêt à accueillir gratuitement des amateurs de football du monde entier pendant la durée du championnat et a appelé sur le réseau social Facebook ses compatriotes à faire de même.

Sportfootmagazine.be, avec Lexpress.fr

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire