Club de Bruges saison 2025-2026: la présentation

Y a-t-il un homme à 20 buts pour sauver Bruges?

Le miracle de Nicky Hayen au bout du printemps 2024 avait beau faire passer l’information au second plan, le constat s’est à nouveau éclairci voici quelques mois, quand l’Union a conquis son titre de champion: tout «Bayern de Belgique» qu’il est, le Club de Bruges est bien moins autoritaire que son alter ego bavarois sur la scène nationale. Ces trois dernières années, les «Blauw en Zwart» n’ont d’ailleurs jamais conclu la phase classique du championnat à la première place. Parce que leurs rêves de début d’exercice sont souvent plus européens que nationaux, sans doute. Parce qu’ils n’ont pas de buteur de haut vol qui fait la différence dans des matchs fermés, certainement.

Pour retrouver la trace d’un attaquant brugeois qui franchit la barre des 20 buts en championnat, il faut remonter à Carlos Bacca. Le Colombien avait planté 25 roses dans les jardins nationaux en 2012 et 2013, il y a donc douze ans déjà. Depuis, Bruges a aligné des dizaines de millions sur des buteurs expérimentés ou de jeunes talents en devenir, sans trouver la perle rare. Sera-ce Nicolò Tresoldi, acheté six millions d’euros à Hannovre? L’Italo-Allemand a un profil prometteur, mais n’a marqué que quatorze fois en 80 matchs de D2 allemande. Face à l’Union et son buteur annuel (Undav, Boniface, Amoura, David), la différence pourrait coûter cher à l’heure de l’addition.

L’HOMME FORT | Hans Vanaken

Avec la trentaine bien entamée, mais surtout un troisième Soulier d’or sur la cheminée, Hans Vanaken a rappelé à tout le pays qu’il était le patron du championnat. Pas d’aventure à l’étranger pour le capitaine de Bruges, trop heureux d’empiler les trophées, les actions décisives et les matchs de gala en Ligue des Champions.

Avec lui, Bruges va toujours bien, quel que soit le coach ou le système de jeu. Tout tourne autour de son impressionnante faculté à voir le jeu avant les autres. Décisif à 29 reprises la saison dernière, déjà buteur en Supercoupe pour entamer la saison, Hans sait qu’il devra sortir le grand jeu pour rêver d’une place chez les Diables à la Coupe du monde.

Comme s’il fallait une motivation supplémentaire pour rester au sommet.

L’OEIL DU RECRUTEUR | Carlos Forbs

«La première chose qui saute aux yeux, quand on voit jouer Carlos Forbs, c’est sa pointe de vitesse. C’est un ailier super rapide, et donc très télégénique parce qu’il fait des différences impressionnantes à l’œil nu. Avec sa faculté technique, il cassait toutes les statistiques lors de son passage chez les jeunes à Manchester City. Depuis, il s’est un peu perdu en chemin, mais Bruges va sur un terrain qu’ils ont déjà exploré lors de la venue de Noa Lang. En un-contre-un, il va faire souffrir de nombreux défenseurs de Pro League.»

EN COULISSES | La barre des six millions

Il y a trois ans, la quête d’un buteur avait amené Bruges à lâcher seize millions d’euros sur Roman Yaremchuk. Parce que l’échec sportif a aussi été financier, le Club a revu sa politique d’achat, se fixant des limites pour raccourcir son trop large champ de recherches.

En interne, la barre des six millions est désormais la norme des transferts entrants. C’est la somme payée cet été pour Reis, Tresoldi et Forbs, tout comme pour Nilsson, Tziolis, Romero et Jashari un an plus tôt. Plus cher, c’est désormais souvent trop cher. Même si Aleksandar Stankovic pourrait devenir une nouvelle exception.