Cercle de Bruges saison 2025-2026: la présentation

Le Cercle retrouvera-t-il sa voie autrichienne?

Quatorze matchs européens, huit défaites domestiques dans la foulée. A l’heure du débriefing, le Cercle n’a pas eu beaucoup de peine à trouver les causes de sa difficile saison écoulée, un an après avoir joué les invités inattendus des Champions Play-offs. Le calendrier chargé a coûté son poste à Miron Muslic, puis à son successeur Ferdinand Feldhofer et même à l’intérimaire Jimmy De Wulf.

Le club avait promis à Bernd Storck de prolonger son bail en cas de maintien, lui qui a été appelé en pompier pour venir à bout du Patro Eisden dans un périlleux barrage, mais l’aventure du routinier allemand n’a finalement duré que deux matchs. Le Cercle, guidé par son nouveau CEO de 32 ans Klaas Reynaert, est revenu aux bases de ses succès récents. Un choix méthodique et réfléchi, loin de l’émotion d’un maintien acquis avec beaucoup plus de douleur que prévu.

Equipe la plus jeune du championnat, c’est donc logiquement dans le hub Red Bull des jeunes talents que les Brugeois ont puisé leur nouveau coach. Onur Cinel débarque de Salzbourg avec un football biberonné aux méthodes de Ralf Rangnick, jeu vertical et débordant d’énergie dans les valises. Le tout en misant sur Pieter Gerkens pour apporter l’expérience nécessaire sur le pré.

L’HOMME FORT | Luciano Murchio

Très vite, l’arrivée de Rembert Vromant pour remplacer le directeur sportif à succès Carlos Avina (parti à Monaco) a tourné au fiasco. En quête d’un nouveau patron footballistique, le Cercle a d’abord pensé à Tim Matthys, mais a finalement choisi Luciano Murchio. Une solution interne, puisque le Mexicain était arrivé dans les bagages d’Avina alors qu’il était au début de la vingtaine, avec la mission de créer de toutes pièces le modèle de recrutement des Vert et Noir.

Eduqué aux datas, dénicheur d’Ayase Ueda et Kévin Denkey, Murchio reçoit désormais, à 28 ans, l’opportunité de dicter la politique sportive du Cercle. A la tête de l’un des noyaux les plus jeunes d’Europe, pas besoin d’avoir la trentaine pour paraître plus expérimenté que les autres.

L’OEIL DU RECRUTEUR | Ibrahima Diaby

«Ibrahima Diaby, c’est un profil qui a rapidement fait parler de lui chez les jeunes du PSG. Par contre, ça fait trois ans qu’il stagne un peu, il avait clairement besoin d’un nouveau défi pour trouver une nouvelle dynamique. C’est un 6 très jeune, et pourtant pas très moderne: en possession, il est un peu emprunté sous pression et manque de scan de ce qu’il se passe autour de lui. Physiquement, par contre, c’est du très lourd. Pour rester en sentinelle devant la défense, boucher les angles et gagner des duels, ce sera un atout considérable en perte de balle.»

EN COULISSES | Des infrastructures vers le top 6

Autour du stade Jan Breydel, les terrains d’entraînement sont maintenant désertés de longue date par le Club, expatrié dans son centre futuriste de Westkapelle. Le Cercle, lui, est toujours là, mais plus pour longtemps. A Sint-Kruis, l’autre entité de la Venise du Nord construit une nouvelle infrastructure avec deux terrains hybrides autour d’un centre que les dirigeants disent pensé pour devenir l’un des six meilleurs complexes d’entrainement du pays. Le tout avec, dans les cartons, un stade de 10.000 places pour enfin quitter le vétuste et trop grand Breydel.