La presse n’a pas été tendre avec Ariël Jacobs au lendemain de la défaite d’Anderlecht face à AZ Alkmaar, jeudi soir en Europa League. A l’inverse, José Riga ne mérite que des éloges pour le solide jeu collectif proposé par son Standard, pourtant déforcé.
Cette fois, la presse a enterré Ariel Jacobs. Après l’élimination en Europa League contre AZ Alkmaar jeudi soir, les constats sont tombés comme des grêlons : pas de ligne arrière, nécessité d’engager deux ou trois grands défenseurs pour la saison prochaine, un milieu de terrain où Lucas Bigla été mangé par Maarten Martens, un jeu inexistant depuis des mois et basé seulement sur les deux ou trois surdoués, etc.
C’est sévère et Het Laatste Nieuws ajoute qu’il est surtout grand temps de dénicher un entraîneur qui soit capable d’éviter des éliminations européennes contre Bate Borisov, Partizan Belgrade et AZ. Toujours selon ce journal, Jacobs n’a plus qu’une chose à faire : empocher le titre, qualifier son club pour la Ligue des Champions et céder sa place à Michel Preud’homme.
Loin de cette ambiance triste, José Riga a qualifié le Standard avec une équipe déforcée par les blessures et les suspensions. Ses troupes de réserve ont lutté comme des lions contre le Wisla Cracovie. L’objectif consistait à ne pas encaisser de but. Les Liégeois y sont parvenus à la liégeoise : à force d’un travail de chaque instant. Et sur le banc, il n’y avait que des gamins.
Anderlecht a échoué avec ses individualités, le Standard a réussi avec sa collectivité, son désir de rendre hommage à la mémoire de Guy Namurois. Quand on mesure le chemin parcouru depuis le début de la saison par cette jeune équipe, c’est impressionnant.
Jacobs est en baisse, Riga en hausse. Même si rien n’est plus éphémère que la leçon d’un match, il y a des réalités qui n’échappent à personne.
Pierre Bilic, Sport/Foot Magazine